"Je sais que M. Schröder et la direction exécutive de Nord Stream AG travaillent d'arrache-pied sur ce projet qui devient de plus en plus international et de plus en plus européen. Nous avons souligné à plusieurs reprises que la pénurie de matières énergétiques en Europe ne ferait que s'accentuer. Aussi devons-nous expliquer calmement notre position et poursuivre tranquillement la construction du gazoduc", a affirmé le chef du gouvernement russe.
Selon lui, le projet Nord Stream ferait de l'Allemagne non seulement un grand consommateur, mais aussi un important transitaire de gaz en Europe, en premier lieu vers la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, la France et le Danemark.
M. Schröder a constaté pour sa part que "Nord Stream n'enlevait rien à personne, mais assurait au contraire une stabilité sans précédent de l'approvisionnement de l'Europe en gaz".
"Nous respectons entièrement le calendrier des travaux", a-t-il fait remarquer.
Le président du conseil des actionnaires a espéré qu'une discussion calme amènerait les adversaires du projet à abandonner leurs objections "qui ne portent pas toujours sur le fond du problème".
Le gazoduc Nord Stream reliera par le fond de la mer Baltique la ville russe de Vyborg à la ville allemande de Greifswald. Le système comprendra deux pipelines. Le premier, d'une longueur d'environ 1.200 km et d'une capacité annuelle de 27,5 milliards de m3 de gaz, doit entrer en service en 2010 et le second, en 2012. Le capital du consortium Nord Stream AG (opérateur du projet) est réparti comme suit: le russe Gazprom détient 51%, les allemands Wintershall Holding ? E.ON Ruhrgas 20% chacun et le néerlandais Gasunie 9%. Le groupe français Gaz de France Suez (GDF Suez) souhaite également s'associer au projet en qualité d'actionnaire minoritaire.
