"Le Conseil de sécurité de l'ONU a déjà adopté ses résolutions 1695 et 1718 que nous estimons tout à fait suffisantes. D'autre part, le durcissement des sanctions pourrait déboucher sur des résultats inverses et porter atteinte aux négociations à six (Etats-Unis, Russie, Chine, Japon, Corée du Sud et Corée du Nord) sur le problème nucléaire de la péninsule Coréenne, isoler encore plus et agacer Pyongyang, en le provoquant à une réaction inadéquate", a indiqué le diplomate.
Le 5 avril dernier, la Corée du Nord a effectué un tir de missile et a annoncé la mise en orbite d'un satellite de télécommunications civil, défiant ainsi la pression internationale l'enjoignant d'y renoncer.
Les Etats-Unis, la Corée du Sud et la Russie ont démenti qu'un tel engin ait effectivement été orbitalisé, tous les étages du lanceur s'étant abîmés en mer. Les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud y voient un test de missile balistique intercontinental capable de porter une charge nucléaire.
Préparé par les Etats-Unis, le Japon, la France et la Grande-Bretagne, le projet de résolution condamnant les actions de la Corée du Nord et prévoyant des sanctions contre Pyongyang n'a même pas été soumis à l'examen du Conseil de sécurité: la Russie et la Chine ont fermement déclaré qu'il était inadmissible d'entreprendre des démarches brusques et précipitées envers Pyongyang.
