"La série noire des agressions de journalistes, notamment locaux, et des défenseurs des droits de l'homme se poursuit. Les autorités doivent se saisir activement du dossier et ne plus se contenter de déclarations. Journalistes et défenseurs des droits de l'homme doivent non seulement pouvoir jouir des mêmes droits à la sécurité que les autres citoyens, mais aussi être protégés en raison du caractère particulièrement utile de leur contribution à la société russe", indique Reporters sans frontières.
Selon les médias russes, Sergueï Protazanov, journaliste du journal Grajdanskoïe Soglasie (Concorde sociale), une publication d'opposition de la ville de Khimki (banlieue nord de Moscou), est décédé lundi dernier à l'hôpital, après avoir été victime d'une agression deux jours auparavant. La police régionale a toutefois démenti ces informations. Selon une expertise médico-légale, le journaliste est mort après avoir ingéré une substance toxique. Dans le même temps, l'équipe de rédaction du journal affirme qu'un metteur en page aurait été lui aussi agressé deux jours avant la parution d'un nouveau numéro consacré à des irrégularités présumées lors des élections du 1er mars, qui avaient reconduit le maire sortant de Khimki, Victor Streltchenko, à son poste.
Le 31 mars, Lev Ponomariov, leader du mouvement "Pour les droits de l'homme", a été agressé par des inconnus à Moscou. Ses proches et collègues estiment que l'agression est liée à ses activités professionnelles.