L’OBSTINATION D’ISRAËL POUSSE LES PAYS ARABES A RENONCER A LEUR INITIATIVES DE PAIX

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Le sort de l’initiative de paix arabe se décide ce lundi à Damas. Les chefs de diplomaties de la Ligue Arabe y débattent les préparatifs au sommet de l’organisation fin mars dans la capitale du Qatar – Doha. Les observateurs s’attendent à une vive discussion.
Le sort de l’initiative de paix arabe se décide ce lundi à Damas. Les chefs de diplomaties de la Ligue Arabe y débattent les préparatifs au sommet de l’organisation fin mars dans la capitale du Qatar – Doha. Les observateurs s’attendent à une vive discussion. A cause de l’obstination d’Israël, qui n’a toujours pas donné de réponse intelligible au plan arabe, les participants à la rencontre pourront proposer à leurs leaders de renoncer à leurs initiatives de paix.
Il y a sept ans la Ligue Arabe a formulé ses conditions de règlement pacifique au Proche-Orient. Israël doit se retirer des territoires arabes occupés en 1967, reconnaître l’indépendance de la Palestine avec Jérusalem-Est pour capitale et régler d’une manière équitable le problème des réfugiés. Alors les Etats arabes seront prêts à reconnaître l’Etat hébreu et à établir avec lui des rapports normaux. Tel-Aviv n’a toujours pas formulé de propositions de sa part. Au lieu de cela se poursuivait sa politique d’extension des colonies juives en territoires palestiniens. Et les pourparlers avec les Palestiniens au lieu d’une proclamation de l’indépendance, promise en août 2007 à Annapolis, ont tourné en événements sanglants dans la bande de Gaza. Tout cela a provoqué de l’irritation dans les capitales arabes.
Seule l’Egypte poursuit avec sang froid des contacts avec Israël et des groupes palestiniens opposés en s’engageant à assurer la médiation en vue d’une réconciliation. Et elle l’a réussi. Israël s’est retiré de la bande de Gaza, tandis que les Palestiniens ont commencé à se mettre d’accord entre eux. Et maintenant, également grâce à la médiation du Caire, sont proches de l’achèvement les négociations sur la libération par les militants du mouvement islamique HAMAS du caporal israélien prisonnier Ghilat Chalit. De cette façon, les Egyptiens ont prouvé que l’initiative de paix arabe n’est pas uniquement la formulation des conditions, mais aussi une longue et laborieuse négociation, quand le plus petit succès conduit vers la paix. Ce thème doit dominer à Damas, a dit à notre correspondant l’orientaliste Vladimir Akhmetov :
En tant que l’idée de progression vers la paix l’initiative sera maintenue. Or il est clair que les exigences des pays arabes envers Israël seront concrétisées et durcies. Dans l’initiative arabe les problèmes touchant le règlement israélo-palestinien étaient ambigus au regard de plusieurs Etats arabes et donnaient prétexte à Israël de les interpréter différemment. Le but de la rencontre à Damas est de préparer des positions concertées dans le cadre de l’initiative arabe afin de les soumettre au sommet de la Ligue Arabe.
On devrait plutôt parler à Damas de la tactique à adopter concernant ladite initiative dans l’optique de l’arrivée au pouvoir en Israël d’un gouvernement de droite. Le nouveau ministre des AE Avigdor Lieberman s’apprête à revoir la formule « la paix en échange des terres » contre une autre « la paix contre la paix ». Cela signifie que pour Israël la question territoriale ne figure pas à l’ordre du jour. Les Arabes doivent trouver une réponse digne. On verra si cela se fait à Doha ou bien à la grande conférence internationale à Moscou.
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