"Je suis persuadé que M.Loukachenko doit être invité", a déclaré le chef de la diplomatie italienne devant les journalistes à son arrivée à Bruxelles pour une rencontre ministérielle des 27, devant décider de la prorogation du moratoire sur les sanctions contre Minsk. Et d'ajouter qu'il préconisait la prorogation du moratoire sur les sanctions contre les autorités biélorusses.
"Quoi qu'il en soit, a-t-il indiqué, les arrestations d'opposants ne nous plaisent pas du tout".
Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Union européenne ont confirmé lundi à Bruxelles leur décision de ne pas rétablir les sanctions contre les autorités biélorusses. Les sanctions ont été suspendues de nouveau pour neuf mois.
En octobre dernier, les chefs de diplomatie des 27 ont décidé de suspendre les interdictions de visa frappant 41 personnalités bélarusses, dont le président Alexandre Loukachenko. Lesdites interdictions avaient été décrétées en 2006, en réaction à la répression de l'opposition à Minsk.
A l'époque, les ministres européens avaient convenu de revenir à cette question six mois plus tard et, en fonction de la situation en matière de droits de l'homme en Biélorussie, de renouveler ou de suspendre les sanctions.
L'UE a officiellement inclus la Biélorussie dans le Partenariat oriental sans cependant garantir pour le moment la participation de Minsk à ce programme, en conditionnant cette participation par la progression de la Biélorussie dans la voie des réformes.
Le Partenariat oriental est un forum multinational formé par les Etats membres de l'UE et six Etats d'Europe orientale et du Caucase du Sud: l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Géorgie, la République de Moldavie et l'Ukraine. Ce projet qui, sans prévoir de perspectives d'adhésion, suppose un rapprochement politique et économique, doit être officiellement lancé le 7 mai prochain à Prague lors d'un sommet de l'UE.
