"L'héroïne produite en Afghanistan circule en empruntant la fameuse route nord de la soie et, selon nos estimations, quelque 30.000 consommateurs de cette drogue - des jeunes de 18 à 39 ans - meurent chaque année en Russie", a souligné Victor Ivanov.
Selon le directeur du FSNK, sur ce plan la situation en Russie diffère radicalement de la situation en Europe, où les consommateurs d'héroïne sont relativement peu nombreux. "En Allemagne, par exemple, on compte 60.000 héroïnomanes, dont la majorité sont des ressortissants de Russie ou du Kazakhstan", a noté le patron du Service russe de contrôle du trafic des stupéfiants. Selon les données à sa disposition, "en Russie, on recense 2-2,5 millions de drogués, dont 90% de consommateurs dépendant de l'héroïne afghane".
"En 2008 en Russie, il a été saisi 3500 d'héroïne, soit 20% de plus qu'en 2007", a précisé Victor Ivanov. Selon lui, d'un côté ce fait témoigne de la meilleure efficacité du travail des forces de l'ordre, de l'autre nous sommes confrontés à un afflux croissant d'héroïne. "Nous assistons à un processus de renforcement de la pression de l'héroïne sur notre pays", estime le patron du FSKN. D'après ses "prudentes estimations", 12 tonnes d'héroïne circuleraient actuellement en Russie.
Victor Ivanov participait à une rencontre au niveau ministériel dans le cadre de la 52ème session de la Commission des stupéfiants de l'Organisation des Nations Unies, qui s'est achevée à Vienne (Autriche) par l'adoption d'une déclaration politique et d'un plan d'action. Le travail du forum se poursuivra jusqu'au 20 mars, mais sans la participation des personnalités haut placées des Etats impliqués dans la lutte contre la drogue.
