Mardi dernier, dans la capitale égyptienne, un nouveau tour du dialogue interpalestinien s'est ouvert dans le but de former un gouvernement palestinien unique.
Le travail est mené au sein de cinq commissions dont chacune comprend trois représentants du Fatah et autant de délégués du Hamas, ainsi qu'un ou deux représentants de chacune des autres factions palestiniennes.
Il s'agit des cinq commissions spécialement mises en place pour se charger de la formation d'un gouvernement d'entente nationale, de la refonte des services de sécurité, de la réorganisation de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), et de préparer les élections présidentielle et législatives dans les délais prévus par la loi.
La commission sur le gouvernement a indiqué dans son rapport d'étape qu'en raison de divergences entre le Fatah et le Hamas, les principes de la formation d'un nouveau cabinet des ministres restaient flous, et le respect par l'OLP de ses engagements posait un problème.
Le Hamas et le Fatah sont en conflit ouvert depuis que le mouvement islamiste, qui avait remporté les législatives de 2006, a délogé de Gaza par la force les fidèles du Fatah en juin 2007.
Pourtant, les parties ont réussi à s'entendre sur les fonctions du futur gouvernement. Ainsi, ce cabinet exercera ses fonctions tant en Cisjordanie qu'à Gaza.
La campagne militaire israélienne à Gaza qui s'est achevée le 18 janvier dernier a poussé les mouvements palestiniens adverses au dialogue en vue de former un gouvernement unique. L'Etat hébreu a déclaré que les objectifs essentiels de son opération "Plomb durci", lancée dans la bande de Gaza le 27 décembre dernier, étaient de faire cesser les tirs de roquettes contre le territoire israélien depuis l'enclave palestinienne et de mettre un terme à la contrebande d'armes à Gaza. En trois semaines d'hostilités dans la bande, on compte 1.300 tués et 5.500 blessés côté palestinien, essentiellement des civils.
Le premier ministre palestinien Salam Fayyad a présenté sa démission à la veille de la reprise du dialogue interpalestinien au Caire pour ouvrir la voie à la formation d'un nouveau gouvernement.
