"Nous espérons que Khartoum, l'ONU, l'Union africaine et les autres parties concernées poursuivront la recherche d'une solution négociée au problème du Darfour dans la situation difficile qui règne actuellement", a indiqué M.Saltanov lors d'une rencontre avec les ambassadeurs de plusieurs pays africains en Russie.
La guerre civile dans la province soudanaise de Darfour oppose les forces gouvernementales et de nombreux groupements sécessionnistes qui se combattent depuis février 2003. La guerre a fait, selon l'ONU, plus de 300.000 victimes et près de 2,7 millions de réfugiés.
Le 31 mars 2005, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté la résolution 1593 saisissant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye des crimes commis au Darfour. Mercredi dernier, la chambre préliminaire de la CPI a émis un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir, accusé de crimes contre l'humanité au cours de la guerre civile dans la province du Darfour.
Moscou "partage la préoccupation des communautés africaine et arabe sur les éventuelles conséquences négatives de cette décision de la CPI pour le processus de paix au Soudan", a ajouté M.Saltanov.
Les ambassadeurs africains ont, pour leur part, déclaré que le monde arabe et l'Afrique étaient hostiles à la décision de la CPI, jugée susceptible d'envenimer la situation au Soudan et dans la région. Cette décision porte atteinte aux droits souverains et aux intérêts légitimes du Soudan et d'autres pays africains.