La défense des intérêts des Russes en Crimée est surtout chère à ceux qui ont séjourné dans la presqu'île à l'époque soviétique (79%), ainsi qu'aux étudiants et aux personnes ayant achevé des études supérieures (76%).
Dans le même temps, 15% des Russes considèrent que Moscou devrait vivre en paix avec Kiev. Il s'agit avant tout des personnes qui font leurs études secondaires (18%).
Selon le VTsIOM, 69% des sondés estiment qu'un conflit russo-ukrainien éclatera tout prochainement autour de la presqu'île de Crimée cédée par le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev à l'Ukraine en 1954. Ce sera un conflit diplomatique (52%) voire militaire (17%). Seules 13% des personnes interrogées sont persuadées qu'un tel conflit est impossible.
Presque la moitié des Russes (44%) jugent nécessaire de mener des discussions avec l'Ukraine sur l'appartenance de Crimée, alors que 22% des personnes affirment qu'il s'agit d'une question réglée depuis longtemps. Pour 19% des sondés, il est inopportun de réexaminer le statut de la presqu'île de Crimée, mais il conviendra de revenir sur ce problème si l'Ukraine adhère à l'OTAN ou se retire de la Communauté des États indépendants (CEI).
Le sondage a été réalisé les 14-15 février 2009 auprès de 1.600 habitants de 140 localités de 42 régions, territoires et républiques de la Fédération de Russie. La marge d'erreur statistique ne dépasse pas 3,4%.