La Russie est l'un des négociateurs clés sur le règlement transnistrien. C'est justement grâce au concours de Moscou que la reprise du dialogue entre Chisinau et Tiraspol est devenue possible.
En avril 2008, le président moldave Vladimir Voronin et le leader transnistrien Igor Smirnov se sont rencontrés dans la ville de Bendery pour la première fois après sept ans d'interruption. Les parties avaient notamment convenu de relancer sans tarder des groupes de travail en vue de régler les problèmes en suspens et de renforcer les mesures de confiance.
La Transnistrie, bande de terre étroite entre le fleuve Dniestr et l'Ukraine, à majorité russophone, réclame son indépendance par rapport à la Moldavie et abrite un contingent de paix russe malgré l'opposition moldave. Les négociations internationales, avec la médiation de la Russie, de l'Ukraine, de l'OSCE, des Etats-Unis et de l'Union européenne, ont été suspendues en février 2006.
Après la dislocation de l'URSS en 1991, les districts situés sur la rive gauche du Dniestr (Nistru en moldave), la région la plus industrialisée de l'ex-RSS de Moldavie et peuplée aux deux tiers de Slaves, inquiets face aux déclarations sur l'éventualité de la réunification de la Moldavie et de la Roumanie, ont proclamé la république de Transnistrie. Chisinau, cherchant à rétablir sa souveraineté sur la région, a tenté d'introduire des troupes, provoquant un conflit armé qui a duré plusieurs mois.
La paix dans la zone du conflit est maintenue grâce à une force composée de contingents russe, transnistrien et moldave. La Transnistrie continue de rechercher son indépendance, la Moldavie refuse et lui propose une vaste autonomie.