"Nous assisterons à un phénomène de concentration qui sera très important. On pourrait citer l'exemple du Kazakhstan qui a mené cette consolidation avant nous. Le PIB kazakh représente un dixième du PIB russe. Le Kazakhstan comptait avant la réforme financière 400 à 450 banques, maintenant, il en reste 36. Ce qui veut dire que 360 banques suffiront à la Russie", a estimé le responsable financier russe dans un entretien au périodique New Times paraissant à Moscou.
"Mais le système bancaire russe a ceci de spécifique qu'il existe des banques régionales stables, qui desservent une branche donnée ou représentent en fait des sources de trésorerie pour des sociétés. Et elles ont toutes les chances de survivre aux phénomènes de crise", a poursuivi M. Zadornov.
La concentration dans la sphère bancaire russe a déjà commencé. Plusieurs banques - grosses, moyennes et petites, régionales et fédérales, - ont été acquises par des acteurs plus forts et par l'Etat.
Plusieurs banques russes ont été menacées par la faillite en septembre 2008, après le début des turbulences financières en Russie. La Banque centrale et des banques contrôlées par l'Etat, dont VEB, ont lancé de multiples procédures d'assainissement, notamment avec la participation de banques d'affaires jugées stables.