"N'oubliez pas que l'Ukraine est un pays de transit excellent et qu'il serait insensé d'envisager la construction de gazoducs alternatifs contournant son territoire", a indiqué Mme Timochenko avant d'insister que l'Ukraine avait toujours été un partenaire fiable et constructif dans le domaine énergétique.
L'Ukraine n'a pas déclenché la crise gazière (de janvier 2009), mais a essayé de la régler, a indiqué la première ministre ukrainienne.
A la fin de 2008, le géant gazier russe Gazprom et la société ukrainienne Naftogaz n'ont pas réussi à signer des contrats sur les livraisons et le transit de gaz pour 2009. Le ravitaillement en gaz de l'Europe via l'Ukraine a été suspendu le 6 janvier 2009 après que la société ukrainienne Naftogaz eut fermé les gazoducs de transit. Le 20 janvier, à l'issue de la signature d'accords sur les livraisons et le transit de gaz russe pour la période 2009-2019 par les premiers ministres russe et ukrainien, l'Ukraine a rouvert son réseau gazier.
A l'heure actuelle, il existe deux projets de gazoducs contournant l'Ukraine - Nord Stream et South Stream. Le gazoduc Nord Stream, long de 1.200 km, passera sous la mer Baltique pour relier la Russie à l'Allemagne. Sa mise en exploitation est programmée pour 2011. South Stream est un système de gazoducs qui doivent relier la Russie à l'UE sous la mer Noire. Le tronçon sous-marin du pipeline, d'une longueur de près de 900 km, passera entre les littoraux russe et bulgare, à plus de 2 km de profondeur. Le projet sera réalisé avant 2013.