"Ce n'est pas simplement une douzaine de missiles antibalistiques et un radar, c'est un maillon d'une infrastructure stratégique visant à neutraliser le potentiel balistique nucléaire russe", a noté en anglais le vice-premier ministre russe.
La position russe concernant le déploiement de l'ABM américain en Europe reste immuable. "Si quelqu'un le met en oeuvre unilatéralement et sans respecter les intérêts de stabilité stratégique des autres parties concernées, comme le font les États-Unis en Europe, cela ne fera qu'augmenter la tension", a indiqué M.Ivanov.
Moscou est persuadé que la conception et le déploiement de missiles de différents types concerne directement la sécurité régionale et internationale. Dans le même temps, la réalisation des mesures de confiance russes pourrait lever l'inquiétude provoquée à Moscou par le déploiement du bouclier, a conclu le vice-premier ministre.
Les États-Unis envisagent de déployer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Le premier de ces missiles devrait être opérationnel en 2011, les autres d'ici 2013. Selon Washington, le système a pour mission de contrer la menace balistique émanant d'Iran.
Moscou, préoccupé par le projet, a envisagé de déployer des missiles Iskander à Kaliningrad et d'effectuer un brouillage radio du radar. Lors de son message annuel au parlement russe, le président russe Dmitri Medvedev s'était dit "contraint" d'adopter de telles mesures. Le projet de riposte russe a cependant été suspendu, la nouvelle administration américaine n'accélérant pas le programme de déploiement.