Revue de la presse russe du 2 février

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MOSCOU, RIA Novosti

Nezavissimaïa gazeta

Une approche commune sur l'Iran pour améliorer les relations Russie-USA

Le démocrate influent et chef du comité pour les forces armées du Sénat américain Carl Levin s'est chargé d'améliorer les relations russo-américaines, lit-on lundi dans le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Selon M. Levin, la Russie et les Etats-Unis ont une chance d'obtenir une "percée réelle" dans les relations bilatérales à condition d'unir leurs efforts afin d'empêcher Téhéran de créer l'arme nucléaire. Les experts russes estiment que le sénateur a en fait emprunté une idée initialement russe.

Formulée l'année dernière, la position russe était d'examiner le problème de contention de l'Iran dans le contexte de la coopération entre la Russie et les Etats-Unis ou la Russie et l'OTAN. "Le plus bel élément de notre proposition était l'idée de l'utilisation conjointe du radar de Gabala (Azerbaïdjan)", rappelle Alexeï Bogatourov, vice-directeur de l'Institut des problèmes de sécurité internationale de l'Académie russe des sciences. "Les Américains ont cependant été manifestement contre".

" En même temps, la Russie n'a pas dissimulé sa vigilance envers le programme nucléaire iranien en général, mais a indiqué que la politique d'aggravation permanente des tensions constituait un obstacle à la compréhension mutuelle", ajoute-t-il.

L'expert a supposé qu'un retour à un examen productif du problème iranien dans le cadre des négociations russo-américaines était tout à fait réel et a fait remarquer que Washington devrait tenir compte du fait que la Russie persisterait à faire du problème de l'ABM une des questions principales de la discussion. "Si les Américains y étaient disposés, la conversation sur des aspects différents de la situation autour de l'Iran serait tout à fait productive", souligne M Bogatourov. Si le problème du déploiement de l'ABM en Europe et la question du refrènement des ambitions nucléaires éventuelles de l'Iran sont encore une fois examinés isolement, il n'y aura aucune percée.

Kommersant

L'avenir du président Saakachvili sera fixé à Washington

La démission d'un premier ministre géorgien en poste depuis trois mois seulement, le dernier d'une longue série, a provoqué de nouvelles discussions sur les perspectives politiques du régime au pouvoir à Tbilissi, lit-on lundi dans le quotidien Kommersant.

Les opposants du président Mikhaïl Saakachvili à Tbilissi et au Kremlin considèrent la valse des premiers ministres comme le signe avant-coureur certain de la chute prochaine du régime. Des telles conclusions sont cependant tout à fait prématurées.

Au sein du modèle actuel de pouvoir en Géorgie, le premier ministre ne constitue pas une figure politique de premier plan. On a été témoins à plusieurs reprises de l'incapacité des hommes politiques géorgiens de différent calibre (Zourab Nogaïdeli, Nino Bourdjanadze, Georgui Khaïndrava, Irakli Okrouachvili) de créer des formations d'opposition plus ou moins influentes. Les divergences avec le président sur les questions clés sont loin d'être stratégiques. Outre les propos offensants à l'adresse de "Misha", ils ne possèdent ni programmes alternatifs attractifs, ni idées nouvelles.

Il est également important de constater que la société géorgienne n'est actuellement pas prête à reconnaître sa défaite en Abkhazie et en Ossétie du Sud. A cet égard, le nom et la biographie du premier ministre constituent un facteur insignifiant.

En outre, l'avenir politique de M. Saakachvili est décidé dans une assez large mesure loin de Tbilissi. Washington révise actuellement l'héritage laissé par les néoconservateurs à Barack Obama. On pèse le pour et le contre d'une nouvelle confrontation avec la Russie par l'entremise de M. Saakachvili et du soutien aveugle accordé à sa "jeune démocratie".

Il ne faut pourtant pas attendre un revirement complet de la politique américaine, car il n'existe tout simplement pas de tradition de ce type aux Etats-Unis. Des corrections, capables d'entraîner des changements considérables en Géorgie sont cependant tout à fait probables. Elles représenteront un matériel d'analyse beaucoup plus solide que les pronostics concernant d'éventuelles perturbations à Tbilissi.

Par Sergueï Markedonov, chef du service des problèmes des relations interethniques de l'Institut d�analyse politique et militaire.

Vedomosti

Russie-Cuba: l'aide financière de Moscou revue en hausse exponentielle

Le montant total des crédits et de l'aide accordés à Cuba, sur lesquels Dmitri Medvedev et Raul Castro sont tombés d'accord vendredi dernier, n'a pas atteint 20 millions de dollars comme prévu initialement, mais 354 millions de dollars, lit-on lundi dans le quotidien Vedomosti.

Selon le vice-ministre des Finances Sergueï Chatalov, le crédit pour les livraisons de matériel agricole et de chantier se chiffre à 150 millions de dollars, sous forme de prêt pour neuf ans à un taux d'intérêt annuel de 7% (les deux premières années avec des remises). On prévoit de plus l'octroi d'un crédit de 20 millions de dollars sur 10 ans avec un taux d'intérêt de 5%, ajoute M. Chatalov. Selon une autre entente qui sera entérinée prochainement, Cuba recevra 100 millions de dollars supplémentaires dans le cadre d'un crédit-bail d'équipement russe.

Selon une source au ministère russe des Affaires étrangères, Cuba ne devait initialement recevoir qu'un crédit de 20 millions de dollars. Medvedev et Castro sont contre toute attente tombés d'accord sur l'octroi de 150 et 100 millions de dollars quelques heures avant la signature des documents.

En outre, les parties se sont accordées sur un crédit à l'exportation de 47 millions de dollars alloué par Vneshekonombank, qui permettra à la compagnie Ilyushin Finance Co (IFC) de livrer un avion-cargo Tu-204SE à l'entreprise cubaine Aviaimport SA. Selon le porte-parole d'IFC Andreï Lipovetski, il s'agit du quatrième Tu-204 fourni à Cuba. Le pays a également reçu trois avions de ligne Il-96. Ce crédit à l'exportation représente une forme du soutien à l'industrie aéronautique russe, estime Andreï Mazourov, porte-parole de Vneshekonombank.

Le montant total de l'aide alimentaire gratuite à Cuba se chiffrera à 37 millions de dollars supplémentaires, ajoute M. Chatalov. Il s'agit de deux lots de 25.000 et de 100.000 tonnes des céréales (d'un montant de 7 et 30 millions de dollars), dont le premier est déjà prêt à être expédié.

Le précédent crédit russe, octroyé à Cuba en 2006, s'était chiffré à 335 millions de dollars. Selon le vice-premier ministre russe Igor Setchine qui copréside commission intergouvernementale pour la coopération bilatérale, cet emprunt est pratiquement épuisé.

Le crédit de 20 millions de dollars est destiné à la réparation et à l'achat de composantes pour le matériel militaire livré à Cuba par l'URSS, indique une source au ministère russe de la Défense. Le porte-parole de Rosoboronexport Viatcheslav Davydenko a annoncé que la coopération militaire et technique avec Cuba était menée sur une base régulière, selon des volumes limités.

Ces articles sont tirés de la presse et n'ont rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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