"Le détroit de Kertch est l'un des problèmes principaux dans la délimitation de la frontière maritime entre l'Ukraine et la Russie. Si nous nous entendons sur le détroit de Kertch, nous parviendrons vite à une entente sur les mers Noire et d'Azov", a indiqué le diplomate devant les journalistes.
Cela implique une décision politique. "Mais il ne faut pas s'y attendre tant que les dirigeants ukrainiens actuels sont au pouvoir", est persuadé l'ambassadeur.
Le ministère russe des Affaires étrangères a déjà élaboré des projets d'accords portant sur la frontière dans les mers Noire et d'Azov. "Il reste à préciser les coordonnées des frontières. C'est ce qui fait l'objet de nos discussions", a-t-il annoncé.
L'Ukraine insiste sur une frontière dont le tracé suivrait la frontière administrative entre les anciennes républiques soviétiques de Russie et d'Ukraine. Moscou rappelle que la législation soviétique ne délimitait pas les eaux intérieures entre les républiques de l'URSS et propose de s'en tenir aux normes internationales qui prévoient que la frontière suive le chenal navigable.
La Russie refuse de reconnaître le "tracé de la frontière d'État" établi unilatéralement par l'Ukraine dans ces eaux en 1999 qu'elle considère comme les eaux intérieures de Russie et d'Ukraine conformément au Traité de coopération sur l'utilisation de la mer d'Azov et du détroit de Kertch signé en décembre 2003.
