Revue de la presse russe du 27 janvier

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MOSCOU, RIA Novosti

Vedomosti

Russie-Abkhazie-Ossétie du Sud: la frontière bientôt délimitée

Dmitri Medvedev a nommé l'ambassadeur itinérant Alexandre Golovine au poste de représentant spécial chargé de la délimitation et de la démarcation des frontières avec la CEI, la Géorgie, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, annonce mardi le quotidien Vedomosti.

L'apparition de ce poste est liée au lancement par la Russie du processus d'enregistrement juridique de la frontière avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, a expliqué une source au sein de l'administration du président russe.

Alexandre Golovine dirige depuis 2007 la délégation russe aux négociations sur la mer Caspienne et depuis 2008 celle chargée de définir le statut de la mer d'Azov et du détroit de Kertch et de la délimitation de la mer Noire.

Moscou n'a pas réussi à s'entendre avec la Géorgie sur la délimitation de la frontière, la partie géorgienne avançant des exigences infondées, indique Vadim Postnov, conseiller principal du ministère russe des Affaires étrangères, qui préside la commission ad hoc.

Les négociateurs géorgiens prétendaient obtenir une partie de la mer que la Russie considère comme sienne, conformément à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982, et notamment plusieurs dizaines de kilomètres carrés de zone économique exclusive. "Nous espérons qu'il y aura désormais moins de problèmes et que nous parviendrons à les régler rapidement avec nos amis", a conclu Vadim Postnov, faisant allusion à l'Abkhazie et à l'Ossétie du Sud.

La Russie avait passé des ententes frontalières avec l'Abkhazie alors que l'indépendance de celle-ci n'était pas encore reconnue, indique Konstantin Zatouline, directeur de l'Institut des pays de la CEI. Il s'agissait alors, par exemple, de la disposition des postes-frontières. L'enregistrement juridique de la frontière est également nécessaire car des régions montagneuses difficilement accessibles doivent être aménagées en prévision des Jeux olympiques de Sotchi, explique-t-il.

La Géorgie prétendait également avoir des droits sur le tunnel de Roki, qui appartient à la Russie, a ajouté le premier vice-premier ministre de l'Ossétie du Sud Khassan Pliev.

Selon le ministre abkhaz des Affaires étrangères Sergueï Chamba, Soukhoumi et Moscou n'ont pas encore mené de négociations sur la délimitation de la frontière mais jamais aucun conflit ne les a opposés dans ce domaine.

RBC Daily

Russie: une baisse de la corruption dans la foulée des prix du pétrole?

La baisse des prix du pétrole et de l'afflux d' "argent facile" dans l'économie réduira le nombre des personnes susceptibles de verser un pot-de-vin, indique Evgueni Gavrilenkov, économiste en chef de la société d'investissements Troïka Dialog, lit-on mardi dans le quotidien RBC Daily.

M. Gavrilenkov a comparé la fluctuation des indicateurs annuels de corruption, publiés par Transparency International, avec les prix moyens du pétrole. Le plus bas taux de corruption en Russie avait été enregistré en 2004 quand le pétrole coûtait 34,18 dollars le baril. A l'inverse, le pays a obtenu son pire indicateur en 2008, dans un contexte de record historique des prix de l'or noir, à 95,1 dollars le baril.

Selon le ministère russe du Développement économique, le pétrole coûtera cette année 2,3 fois moins, à 41 dollars le baril. "Quand il y a peu d'argent, sa valeur est plus élevée et les taux d'intérêt des crédits sont également plus importants", explique M. Gavrilenkov. "Le volume des pots-de-vin décroît automatiquement avec la baisse de l'offre".

Les experts ne concordent pas complètement avec cette conclusion: les problèmes rencontrés par les citoyens en temps de crise n'ont aucune raison d'inciter les fonctionnaires à mesurer leur appétit. Les investissements publics dans le cadre de la lutte anticrise constitueront le nouvel "aliment" de la corruption.

Selon certaines estimations, le volume de la corruption russe se chiffre à environ 240 milliards de dollars par an. "Avec un appareil de l'Etat hypertrophié caractérisé par des salaires bas et un niveau de demande élevée, nous ne constaterons qu'une réduction du marché de la corruption liée au recul des revenus pétroliers", fait remarquer Kirill Kabanov, président du Comité national anticorruption.

Qui plus est, la chute de ce marché sera beaucoup plus lente que celle des prix du pétrole. "Habitués à un certain niveau de vie, les fonctionnaires ne brideront pas immédiatement leur appétit à cause des problèmes financiers des compagnies", souligne Elena Panfilova, directrice du Centre d'études et d'initiatives anticorruption Transparency International Russia.

Les analystes estiment que la baisse des chiffres absolus ne réduira pas l'indice relatif de la corruption. Selon le vice-président d'OPORA Rossiï (organisation non gouvernementale russe des PME), Vladislav Korotchkine, les dépenses des petites entreprises en pots-de-vin se chiffrent actuellement à 6,5% de leurs revenus, tandis que les "prélèvements légitimes" (en certificats et licences de tout type) ne cessent de croître d'année en année.

Vremia novosteï/Kommersant

Nabucco: une véritable alternative au gaz russe?

Le nouveau regain d'intérêt fébrile pour le projet du gazoduc Nabucco, destiné à fournir le gaz de l'Asie centrale en Europe en contournant la Russie, ne sera couronné d'aucun succès, lit-on mardi dans les quotidiens Vremia novosteï et Kommersant.

Le Turkménistan et l'Azerbaïdjan, que Bruxelles considère aujourd'hui comme les fournisseurs les plus probables de gaz dans le nouvel tube, ne sont toujours pas disposés à donner de garanties. Conçue comme une démarche décisive en matière de réalisation du projet, la conférence sur Nabucco, qui s'est ouverte hier à Budapest, a constitué une nouvelle preuve de ce fait.

Le Nabucco prévoit la construction d'un gazoduc d'une capacité de 27-31 milliards de m3 par an et d'une longueur de 3.300 km, passant de la ville turque d'Erzurum à Baumgarten, en Autriche, via la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie. Le prix estimé du projet se chiffre à près de 7,9 milliards d'euros. Aucun fournisseur potentiel de gaz ne participe au projet Nabucco, ce qui le rend unique en son genre et problématique.

Arrivé dans la capitale hongroise, le leader azerbaïdjanais Ilkham Aliev a déclaré dans une interview avant le dîner officiel des délégations que Bakou n'examinerait la question des livraisons de gaz via ce tube, qu'après que les acteurs du projet se seront mis d'accord sur le financement de la construction du gazoduc, les tarifs de transit et les délais concrets de pose. Selon lui, "il est prématuré de parler des engagements de l'Azerbaïdjan" avant que ces points ne soient réglés.

Contrairement à Gazprom, les Européens n'ont toujours pas proposé leurs prix à Bakou. On sait très bien que le chef du holding russe Alexeï Miller a proposé en juin 2008 à Ilkham Aliev de vendre le gaz produit dans la deuxième phase de l'exploitation du projet Chakh-Deniz. Gazprom est prêt à payer à Bakou un prix fondé sur une formule liée à ses contrats européens avec déduction des frais de transport, de marketing et d'une norme raisonnable de revenus. Selon le président azerbaïdjanais, la proposition de Moscou est examinée attentivement. "Et la question du prix est, bien sûr, très importante", a-t-il indiqué en soulignant que plus grande était la compétition gazière, plus le fournisseur retirait d'avantages.

Les tentatives de la Commission européenne d'établir le dialogue avec les possesseurs des ressources et d'obtenir leurs garanties de l'alimentation du gazoduc sont régulières et insistantes, mais semblent vaines et maladroites.

Ces articles sont tirés de la presse et n'ont rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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