Nabucco: une véritable alternative au gaz russe? (Vremia novosteï/Kommersant)

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MOSCOU, 27 janvier - RIA Novosti. Le nouveau regain d'intérêt fébrile pour le projet du gazoduc Nabucco, destiné à fournir le gaz de l'Asie centrale en Europe en contournant la Russie, ne sera couronné d'aucun succès, lit-on mardi dans les quotidiens Vremia novosteï et Kommersant.

Le Turkménistan et l'Azerbaïdjan, que Bruxelles considère aujourd'hui comme les fournisseurs les plus probables de gaz dans le nouvel tube, ne sont toujours pas disposés à donner de garanties. Conçue comme une démarche décisive en matière de réalisation du projet, la conférence sur Nabucco, qui s'est ouverte hier à Budapest, a constitué une nouvelle preuve de ce fait.

Le Nabucco prévoit la construction d'un gazoduc d'une capacité de 27-31 milliards de m3 par an et d'une longueur de 3.300 km, passant de la ville turque d'Erzurum à Baumgarten, en Autriche, via la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie. Le prix estimé du projet se chiffre à près de 7,9 milliards d'euros. Aucun fournisseur potentiel de gaz ne participe au projet Nabucco, ce qui le rend unique en son genre et problématique.

Arrivé dans la capitale hongroise, le leader azerbaïdjanais Ilkham Aliev a déclaré dans une interview avant le dîner officiel des délégations que Bakou n'examinerait la question des livraisons de gaz via ce tube, qu'après que les acteurs du projet se seront mis d'accord sur le financement de la construction du gazoduc, les tarifs de transit et les délais concrets de pose. Selon lui, "il est prématuré de parler des engagements de l'Azerbaïdjan" avant que ces points ne soient réglés.

Contrairement à Gazprom, les Européens n'ont toujours pas proposé leurs prix à Bakou. On sait très bien que le chef du holding russe Alexeï Miller a proposé en juin 2008 à Ilkham Aliev de vendre le gaz produit dans la deuxième phase de l'exploitation du projet Chakh-Deniz. Gazprom est prêt à payer à Bakou un prix fondé sur une formule liée à ses contrats européens avec déduction des frais de transport, de marketing et d'une norme raisonnable de revenus. Selon le président azerbaïdjanais, la proposition de Moscou est examinée attentivement. "Et la question du prix est, bien sûr, très importante", a-t-il indiqué en soulignant que plus grande était la compétition gazière, plus le fournisseur retirait d'avantages.

Les tentatives de la Commission européenne d'établir le dialogue avec les possesseurs des ressources et d'obtenir leurs garanties de l'alimentation du gazoduc sont régulières et insistantes, mais semblent vaines et maladroites.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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