Nezavissimaïa gazeta
Une rencontre des présidents russe et américain n'est pas pour demain
Les premiers pas du nouveau président américain témoignent du fait qu'il n'oublie pas ses promesses et tente de les réaliser, mais seulement dans le cas où il existe un consensus dans les cercles dirigeants du pays, lit-on vendredi dans le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Une entente concernant la fermeture de la prison à Guantanamo a été obtenue alors que la date exacte du retrait américain d'Irak fait toujours l'objet de discussions. Tout le monde a pensé que Barack Obama agirait sans hâte dans le règlement des problèmes internationaux, mais les événements à Gaza l'ont forcé à intervenir d'urgence. Dans le même temps, le nouveau chef de la Maison Blanche estime que les autres directions de la politique extérieure "pourraient attendre". C'est notamment le cas des relations avec la Russie.
Il s'agit non seulement d'un manque d'événements exigeants une réaction rapide, il n'existe pas de consensus. Les points de vue des hommes politiques influents sur les relations avec la Russie divergent même au sein de l'entourage le plus proche du nouveau président. Si pour la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, la poursuite des négociations sur le contrôle des armements avec Moscou est un des objectifs les plus importants, le vice-président Joseph Biden est connu, lui, pour ses déclarations ronflantes en faveur du soutien du président géorgien Mikhaïl Saakachvili et des propos critiques envers le Kremlin. Beaucoup de membres du Congrès américain se montrent aussi très critiques à l'égard de la Russie
Ce n'est pas par hasard que la Russie n'a pas été mentionnée dans le discours d'inauguration, on a seulement évoqué une nécessité d'avoir affaire aux "anciens ennemis".
Dans ce contexte, les pronostics sur une visite d'avril de Barack Obama à Moscou ne semblent pas réalistes. Selon un haut diplomate russe, une telle visite ne peut pas être organisée avant que l'ordre du jour des contacts russo-américains ne soit défini, ce qui exige au moins une rencontre des chefs des diplomaties des deux pays.
C'est pourquoi, selon la source, l'organisation d'une rencontre entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton est considérée actuellement comme un objectif principal. Cette rencontre pourrait se tenir dans les couloirs d'une prochaine réunion internationale.
Gazeta.ru /Vedomosti
La crise financière n'a pas affecté les cotes de popularité de Poutine et Medvedev
Les Russes doutent de plus en plus de la capacité du gouvernement d'améliorer la situation dans le pays dans un avenir proche, lit-on vendredi dans les quotidiens Gazeta.ru et Vedomosti.
Pourtant, ce manque de confiance ne s'est pas soldé par une chute des cotes de popularité du président et du premier ministre.
Selon les données du sondage du Centre Levada (effectué du 16 au 19 janvier), 26% seulement des Russes estiment que le gouvernement est en mesure d'obtenir une amélioration de la situation dans le pays, 32% sont certains de son incapacité et 36% n'ont répondu ni "oui" ni "non". Encore 6% se sont tout simplement abstenus de répondre.
La part des personnes croyant à la puissance du gouvernement chute parallèlement avec le développement de la crise: 44% avis optimistes en juillet, 36% en août et 31% en novembre.
Les sociologues font remarquer que bien que la plupart des Russes doutent de la capacité des dirigeants du pays de minimiser les conséquences de la crise pour le pays, cela n'a eu presque aucune répercussion sur les cotes de popularité du président et du cabinet des ministres. Les derniers sondages de VTSIOM (Centre russe d'étude de l'opinion publique) ont montré une baisse légère de la cote de popularité du premier ministre (de 81% en novembre à 77% en janvier) et du gouvernement (de 58% à 56%). La cote de popularité du président est restée au même niveau de 75%.
Dans ce contexte, les sociologues soulignent qu'il existe une grande différence entre l'importance sociale des cotes de popularité dans les sociétés pluralistes et dans la situation, orientée vers l'élimination de formes embryonnaires de la concurrence politique.
Dans une situation sans alternative, la cote de popularité d'un leader joue le rôle de confirmation de son image dans sa propre conscience et dans l'esprit de la population. Elle ne reflète pas les estimations de ses actions, mais plutôt un ensemble d'attentes, d'espoirs et d'illusions qu'on lie avec lui. Un maque de succès ne fait pas chuter la cote de popularité du leader, mais pousse à la recherche de coupables de l'aggravation de la situation dans le pays.
Ces articles sont tirés de la presse et n'ont rien à voire avec la rédaction de RIA Novosti.