"La Roumanie pourrait apporter une contribution au règlement par le biais d'autres mécanismes, notamment à travers ses contacts bilatéraux avec la Moldavie", a indiqué M.Iastrebtchak. Et d'ajouter: "Tous se rendent bien compte des complications pouvant surgir en cas de participation de la Roumanie aux négociations. La diplomatie roumaine pourrait sans doute intensifier ses efforts sur le volet européen".
Dans le même temps, Tiraspol est prêt à examiner toute initiative et à accepter tout concours lors du processus de règlement, a dit le ministre.
Le nouveau ministre roumain des Affaires étrangères Cristian Diaconescu a récemment déclaré que la Roumanie devait être directement impliquée dans le processus de négociations sur la Transnistrie, le format 5+2 (Russie, Ukraine, OSCE, UE, Etats-Unis, Moldavie et Transnistrie) n'ayant abouti à aucun résultat. Le président roumain Traian Basescu est du même avis, estimant nécessaire de modifier le format des négociations sur la Transnistrie et que Bucarest doit y participer.
La Transnistrie, bande de terre à majorité russophone située entre le fleuve Dniestr et l'Ukraine, réclame son indépendance envers la Moldavie depuis l'effondrement de l'URSS. Son conflit avec la République de Moldavie, qui cherche à rétablir son intégrité territoriale, a dégénéré en 1992 en une confrontation sanglante de plusieurs mois, qui a fait des milliers de victimes. Un contingent de paix composé de soldats russes, moldaves et transnistriens est déployé dans la zone du conflit. Les négociations internationales, avec la médiation de la Russie, de l'Ukraine, de l'OSCE, des Etats-Unis et de l'Union européenne, ont été suspendues en février 2006.
La Transnistrie réclame son indépendance par rapport à la Moldavie malgré l'opposition moldave.