MOSCOU, 21 janvier - RIA Novosti. Moscou interprète la déclaration de Kiev sur les accords gaziers intervenus lundi dans la capitale russe comme un rejet de toute coopération constructive, annonce mercredi dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères (MID).
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a accusé mardi la Russie d'exercer une pression informationnelle sur l'Etat ukrainien, citant la "guerre du gaz" à titre d'exemple.
"La planification de l'offensive gazière russe visant à déstabiliser la situation intérieure en Ukraine et à détruire son réseau gazier constitue un exemple frappant de cette pression. Même après l'échec des projets visant son "partenaire stratégique" et les atteintes contre l'Ukraine et ses partenaires européens, certains fonctionnaires russes ne trouvent toujours pas en eux la force de mettre fin à la guerre informationnelle menée contre l'Ukraine", a affirmé la diplomatie ukrainienne.
"Kiev n'aspire malheureusement pas à une coopération constructive. Ce document est imprégné de mécontentement vis-à-vis des décisions sur le gaz qui sont cependant bénéfiques pour les peuples de l'Ukraine, de la Russie et de l'ensemble de l'Europe", lit-on dans un commentaire du MID.
La teneur et le ton de la déclaration de la diplomatie ukrainienne contrastent vivement avec les éloges réalisés en Europe suite au règlement du litige gazier entre la Russie et l'Ukraine.
"Moscou salue les ententes enregistrées le 19 janvier dernier et la signature par le russe Gazprom et l'ukrainien Naftogaz de documents concernant l'ensemble des problèmes liés à la livraison du gaz naturel russe à l'Ukraine et son transit vers l'Europe", indique le document du MID.
En vertu de nouveaux contrats russo-ukrainiens, l'Ukraine achètera désormais le gaz russe au tarif européen en 2009, bénéficiant toutefois d'un rabais de 20%. Ce prix, qui sera révisé tous les trimestres en fonction des variations du baril de pétrole, s'élèvera au premier trimestre 2009 à 360 dollars les 1.000 m3.
Le transit de gaz russe via l'Ukraine fait l'objet d'un contrat distinct, les deux documents étant signés pour une période de dix ans. Aux termes de ces accords, les intermédiaires sont bannis du marché gazier.