M. Markelov venait de donner une conférence de presse dans laquelle il avait dénoncé la libération anticipée de l'ex-colonel russe Iouri Boudanov, condamné à 10 ans de prison en 2003 pour avoir étranglé trois ans plus tôt Elza Koungaïeva, une Tchétchène de 18 ans.
M.Markelov avait représenté les intérêts de la famille Koungaïev dans l'affaire de l'ex-colonel Boudanov, remis en liberté le 15 janvier dernier.
La jeune journaliste stagiaire Anastassia Babourova qui accompagnait l'avocat après la conférence de presse a été grièvement blessée et est décédée peu après à l'hôpital.
"Stanislav Markelov est devenu une nouvelle victime. Il n'est pas à exclure qu'il ait été assassiné pour ses activités professionnelles et son combat courageux pour la défense des droits de l'homme", a notamment déclaré la directrice du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International, Nicola Duckworth.
Selon elle, le meurtre de l'avocat est un "crime méprisable" qui doit être instruit "rapidement, complètement et objectivement".
"Les autorités russes doivent effectuer des démarches résolues pour montrer que de tels crimes ne resteraient pas impunis", a ajouté Mme Duckworth.