Analysant l’activité du gouvernement russe en 2008, certains experts ont fait la conclusion : elle peut être séparée en deux étapes, avant la crise et pendant. Au début de l’année, les autorités étaient certaines que les problèmes économiques épargneraient la Russie ou bien qu’ils ne l’affecteraient que légèrement. La période d’avant la crise était caractérisée par un optimisme, exagéré parfois, comme on le voit maintenant. Mais lorsque le gouvernement a compris que la crise était inévitable dans notre pays, il s’est mis à travailler dur, non sans succès. Le chef de chaire de la Grande Ecole d’économie Joseph Diskine prend la parole :
A mon avis, on a accompli une tâche importante : sauvé la solvabilité du système bancaire russe. Oui, certaines banques ont eu un comportement douteux. Mais personne n’a senti des difficultés au sujet des paiements. Je pense que la décision de ne pas permettre le passage du contrôle sur les principales entreprises russes entre les mains des étrangers était correcte. Le gouvernement a bien fait de vouloir soutenir les entreprises les plus importantes pour que les problèmes économiques n’affectent pas le secteur social. Mais il y a des remarques à faire à ce sujet. A mon avis, le gouvernement ne veut pas faire la distinction entre les entreprises qui se sont retrouvées dans une situation difficile pour avoir utilisé les fonds de la corporation sans un contrôle strict et celles qui étaient gérées de façon efficaces ; Sans une telle distinction, la crise ne pourra pas jouer son rôle positif – assainir l’économie.
Lorsque le gouvernement soutient les entreprises qui ne sont pas compétitives par souci de stabilité sociale, il devrait en même temps exiger que les industriels changent d’approche, croient les experts. D’énormes fonds assignés ne doivent pas être perçus comme une approbation de leur renoncement à la lutte pour la meilleure qualité des produits, la hausse de compétitivité sur le marché libre. Une restructurisation de l’économie russe est nécessaire, ainsi que le renforcement de la responsabilité personnelle des chefs d’entreprise. C’est un côté positif de la crise, estiment les experts.
