"Le ministre de la Défense (Anatoli) Serdioukov m'a téléphoné à environ une heure du matin pour dire que, d'après ses informations, la Géorgie avait déclaré la guerre à l'Ossétie du Sud. Mais il n'y avait pas encore de mouvements de troupes. Je lui ai dit de suivre la situation et de m'informer régulièrement de ce se passait dans les heures suivantes", a-t-il raconté dans une grande interview accordée aux principales chaînes de télévision russes.
"Il m'a téléphoné toutes les demi-heures pour m'expliquer ce qui se passait et à quel moment les forces géorgiennes ont mobilisé leurs chars et d'autres engins. A ce moment-là, au bout du compte, nous espérions encore qu'il s'agissait d'une provocation qui n'allait aboutir à rien. Mais quand les canons d'artillerie et les chars ont ouvert le feu, quand on m'a annoncé les premières victimes parmi nos citoyens, y compris parmi les soldats de la paix, je n'ai pas hésité une seconde et j'ai donné l'ordre de tir de destruction pour riposter", a précisé M. Medvedev.
Selon le chef du Kremlin, la Russie savait que le président géorgien Mikhaïl Saakachvili avait "des problèmes de cerveau", mais "nous ne nous attendions pas à ce qu'il en ait autant".
M. Medvedev a estimé que la campagne militaire, longue de cinq jours, avait démontré l'efficacité de la riposte russe et la force d'esprit des soldats russes.
"Ils ont pu, à peu de frais, démanteler complètement et de fait irrémédiablement la machine de guerre géorgienne. Leurs actions ont permis de rétablir la paix dans le Caucase et, l'essentiel, de protéger des dizaines de milliers de vies humaines menacées d'extermination", a-t-il résumé.
