Une délégation du holding gazier russe conduite par le président de Gazprom Alexeï Miller s'est rendue lundi en France. M. Miller a eu des rencontres avec le PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet, le premier adjoint au directeur général de la société, Jean-François Cirelli et le président de Total Christophe de Margerie.
"Il a été déclaré au cours de cette rencontre que GDF Suez attache une grande signification au projet Nord Stream, que la société est intéressée à son succès, souhaitant entrer dans le projet en qualité de partenaire minoritaire", lit-on dans le communiqué de Gazprom.
Le gazoduc Nord Stream qui doit être posé sous la mer Baltique réunira en direct les littoraux russe et allemand. Ce sera un itinéraire foncièrement nouveau pour les exportations de gaz russe vers l'Europe (essentiellement pour les marchés allemand, britannique, néerlandais, français et danois). La société opératrice du projet, Nord Stream AG, est détenue à 51% par Gazprom, à 20% par chacune des sociétés allemandes Wintershall Holdings et E.ON Ruhrgas, et à 9% par le néerlandais Gasunie.
A l'issue de ces entretiens, les parties ont été unanimes à estimer qu'une coopération à long terme entre Gazprom et les sociétés énergétiques françaises englobant la production du gaz, de son extraction à la vente de produits finis, serait un facteur important de stabilisation de l'approvisionnement en énergie de l'Europe.
M. Miller a informé ses collègues de la situation qui prévaut dans les rapports gaziers russo-ukrainiens.
"Gazprom remplira ses obligations envers les consommateurs européens et mettra tout en oeuvre pour que l'Ukraine accomplisse ses engagements internationaux relatifs au transit", a déclaré M. Miller.
Gazprom couvre près de 29% des importations françaises de gaz. La coopération gazière russo-française a débuté en septembre 1975. Depuis, Gazprom a livré en France plus de 290 milliards de mètres cubes de gaz dont près de 10 milliards en 2007.
A partir d'octobre 2007, Gazprom a reçu la possibilité de livrer en direct sur le marché français jusqu'à 1,5 milliard de mètres cubes de gaz par an.
