Revue de la presse russe du 28 novembre

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MOSCOU, RIA Novosti

Gazeta.ru

Afghanistan: Moscou a peu à gagner dans sa coopération avec l'OTAN

La situation en Afghanistan devient peu à peu le principal conflit régional actuel, et attire le gros de l'attention internationale, lit-on vendredi dans le quotidien Gazeta.ru.

L'Afghanistan représente peut-être le seul lien réel dans les relations entre la Russie et l'Occident, notamment avec l'OTAN. Il est toutefois peu probable que la coopération sur ce "point chaud" contribue à un rapprochement.

Quand la Russie et l'Alliance se sont retrouvées au bord de la rupture en août, la coopération a été intégralement gelée à l'exception du transit du matériel destiné à la coalition en Afghanistan. Cette coopération a même été récemment élargie: le président russe Dmitri Medvedev a autorisé le transport de l'équipement militaire et des effectifs espagnols, et l'Allemagne est devenue le premier pays de l'OTAN à obtenir l'autorisation de faire transiter par les chemins de fer russes ses armes, ses véhicules militaires et d'autres types de matériel vers l'Afghanistan.

En outre, une intensification du soutien russe à l'opération en Afghanistan est possible, bien qu'une participation directe ne soit pas envisagée: Moscou semble avoir une fois pour toutes reçu sa dose de guerre dans ce pays. L'amélioration des relations avec l'OTAN est cependant mutuellement avantageuse. Il est peu probable, mais pas exclu, que l'OTAN et l'OTSC mettent en place une forme de coopération, aussi limitée soit-elle: la Russie aspire depuis longtemps à légitimer son alliance "eurasiatique" en tant que partenaire d'égal à égal de celle de l'Atlantique Nord.

Pourtant, la question d'Afghanistan pourrait ne contribuer que de manière limitée au rapprochement entre la Russie et l'OTAN, et il serait naïf d'espérer un échange de bons procédés: l'assistance sur l'Afghanistan contre le non-élargissement de l'Alliance ou le renoncement au déploiement du bouclier antimissile en Europe. Selon Washington, la pacification du pays correspondant pleinement aux intérêts de la Russie, Moscou ne mérite rien en échange de sa coopération.

La Russie se heurtera à des problèmes si les pronostics pessimistes se confirment et que l'Alliance atlantique essuie une défaite. Dans ce cas, Moscou devrait, tout comme au milieu des années 1990, faire face à une menace de la déstabilisation de l'Asie centrale.

Par Fedor Loukianov, rédacteur en chef du magazine Russia in Global Affairs.

Gazeta

Caucase: le déploiement de bases militaires coutera cher à Moscou

La Russie est prête à dépenser 10 à 12 milliards de roubles (entre 365 et 438 millions USD) pour le déploiement de ses bases militaires en Abkhazie et en Ossétie du Sud, lit-on vendredi dans le quotidien Gazeta.

Moscou envisage également de doubler dès 2009, au niveau du col de Mamisson, le tunnel de Roki, la seule artère de transport, reliant l'ancienne république géorgienne au territoire russe.

Un haut responsable du Service de cantonnement et d'aménagement du ministère russe de la Défense a indiqué jeudi à Gazeta, que la construction d'une base militaire russe en Ossétie du Sud coûterait 5 à 6 milliards de roubles (182 à 218 millions USD) et prendrait plus d'un an, alors que le total des dépenses en Abkhazie et en Ossétie du Sud pourrait atteindre 10 à 12 milliards de roubles.

La source a indiqué que ces dépenses élevées s'expliquaient par le relief montagneux de la région et la nécessité de construire non seulement des casernes et des dépôts de véhicules, mais aussi des routes et des réseaux de communication. Le tunnel de Roki est actuellement la seule voie reliant la Russie à Djava et Tskhinvali, où seront cantonnées les unités de la 693e brigade motorisée de la région militaire du Caucase du Nord, forte de 3.800 soldats. C'est pourquoi il faut créer des voies de transport supplémentaires, a expliqué le responsable.

Le vice-président du parlement sud-ossète Iouri Dzitsoïty a précisé à Gazeta que les autorités de la république avaient déjà défini le tracé de la route complémentaire en Russie. Le col de Mamisson doublera le tunnel de Roki, qui est très vulnérable du point de vue militaire et, de plus, exige une remise à neuf. Selon M. Dzitsoïty, la route est actuellement en construction et sera ouverte l'année prochaine.

"Nous construisons une route qui reliera l'Ossétie du Sud directement à la Russie", a déclaré M. Dzitsoïty. "Elle sera moins aménagée, mais constituera une bonne alternative au tunnel de Roki". Selon lui, la route suivra le gazoduc en construction et constituera un prolongement de la route militaire d'Ossétie. Elle ne sera pas destinée aux véhicules civils.

RBC Daily

Russie: les compagnies pétrolières devront se serrer la ceinture

TNK-BP envisage de geler l'année prochaine plusieurs projets commerciaux dans le domaine du raffinage, du transport et de la vente d'or noir, lit-on vendredi dans le quotidien RBC Daily.

Les experts indiquent que la plupart des grandes compagnies pétrolières réduisent leurs investissements en premier lieu dans le secteur du raffinage afin d'éviter une chute de l'extraction.

Selon le vice-président exécutif par intérim de TNK-BP chargé du raffinage et de la commercialisation, Alexandre Kaplan, la compagnie table sur une hausse des prix jusqu'à au moins 60-70 dollars le baril en 2009; toutefois, un scénario d'élaboration budgétaire envisageant un baril à 50 dollars existe également. Dans ce cas, les ressources du groupe ne suffiront que pour maintenir la production.

De plus, la compagnie envisage de se défaire de 15% des employés du secteur raffinage, impliqués dans de nouveaux projets au sein de l'appareil central de la compagnie: environ 40 personnes sur 290 devraient quitter leurs postes. M. Kaplan a assuré que le personnel technique serait en grande partie épargné par ce délestage: on réduira probablement le nombre de ravitailleurs aux stations-services.

Lukoil et Gazprom neft ont également d'ores et déjà annoncé des plans de réduction des investissements. Lukoil bridera son programme d'investissements de plus de moitié en cas de chute du pétrole jusqu'à 45 dollars le baril, de 10 milliards de dollars en 2008 à 4 milliards en 2009. Cette diminution devrait principalement frapper la création de complexes du raffinage pétrolier en profondeur et d'hydrocraquage, ainsi que les investissements dans la modernisation des raffineries à l'étranger, comme par exemple celle de Bourgas. Gazprom neft réduira ses investissements de 20-25%, à 70 milliards de roubles (2,55 milliards USD), si le pétrole se maintient à 70 dollars le baril.

L'analyste de la société d'investissement Metropol Alexeï Kokine fait remarquer que les compagnies sont contraintes, sur fond de chute du pétrole, de réduire leurs investissements dans le raffinage, car une réduction des dépenses dans l'extraction pourrait frapper les volumes produits et par suite susciter la grogne du gouvernement. Une réduction considérable de la prospection géologique pourrait se solder par des problèmes avec les organismes de contrôle, chargés des licences. Et les stations-services sont capables de se passer pour un certain temps de modernisation, ce qui ne devrait pas affecter revenus outre mesure. De plus, le recul des investissements dans ce secteur sera moins coûteux pour les compagnies qui s'en désengagent dès aujourd'hui, à l'instar de Rosneft, a ajouté M. Kokine.

Ces articles sont tirés de la presse et n'ont rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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