Le précédent accord de partenariat et de coopération (APC) entre la Russie et l'UE a expiré en décembre 2007. La signature du nouvel APC avait été reportée en raison de divergences entre la Russie et la Pologne, par la suite entre la Russie et la Lituanie qui ont bloqué le lancement des négociations.
Le dernier report des négociations sur un nouvel accord cadre était lié au conflit d'août dernier dans le Caucase.
Les participants au sommet de Nice ont réservé une grande attention à la situation à l'issue de l'agression géorgienne contre l'Ossétie du Sud.
La discussion a aussi porté sur les problèmes de sécurité. Quoi qu'il en soit, selon le président français Nicolas Sarkozy, les parties n'ont pas réussi à résorber le problème d'un éventuel déploiement des missiles russe Iskander dans la région de Kaliningrad, sur la mer Baltique. Selon son homologue russe, Dmitri Medvedev, avant la signature d'un accord global sur la sécurité européenne, on devait renoncer à des mesures unilatérales mettant en péril la sécurité.
Les négociations d'aujourd'hui ont eu pour résultat essentiel la décision de convoquer un sommet de l'OSCE, le premier depuis les dix dernières années, réunissant, entre autres, la Russie et les Etats-Unis en vue d'examiner les problèmes de la sécurité en Europe. Auparavant Moscou a préconisé à maintes reprises une réforme de l'OSCE, en estimant que cette structure ne répondait plus aux impératifs du temps.
Le dernier sommet de l'OSCE regroupant 56 pays s'est déroulé les 18-19 novembre 1999 à Istanbul.
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), anciennement Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE, jusqu'en 1995), est une organisation internationale qui a pour but de favoriser le dialogue et la négociation entre l'Est et l'Ouest.
L'OSCE est la seule organisation européenne à vocation généraliste accueillant la totalité des Etats du continent européen, ainsi que ceux qui n'en font pas partie, mais qui sont nés de l'éclatement de l'Union soviétique. Elle offre ainsi à l'Europe et aux pays contigus, dans le Caucase ou en Asie centrale, la possibilité de maintenir un dialogue politique permanent.
Le président français Nicolas Sarkozy a exprimé la préoccupation des pays européens au sujet de l'implantation possible de missiles Iskander dans la région de Kaliningrad pour "neutraliser" les éléments du bouclier antimissile américain appelés à être déployés en Pologne et en République tchèque.
Iskander (code OTAN: SS-26 Stone) est un missile de théâtre hautement précis capable de neutraliser des cibles à une distance maximale de 300 km.
Selon le chef de l'Etat français, on doit faire tout pour prévenir le déploiement des missiles russes Iskander dans la région de Kaliningrad, tant que tous les aspects de la sécurité européenne ne seront pas débattus.
De son côté, le président russe Dmitri Medvedev a fait remarquer que, sans discuter avec personne, d'autres Etats avaient accepté de déployer sur leur territoire de nouveaux moyens.
"Puisque nous habitons la même maison, rencontrerons-nous, essayons de nous entendre. C'est justement en cela que consiste le sens profond du nouvel accord-cadre", a-t-il indiqué.
De son côté, la Russie est disposée à travailler sur ce document en commun avec l'Union européenne, a assuré le chef de l'Etat russe.
