"Il est évident que l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) n'est pas en mesure d'arrêter une guerre, mais elle constitue un élément du mécanisme de suivi du respect des accords [...] et nous tenons à connaître la vérité, nous voulons savoir ce que les observateurs de l'OSCE ont vu, ce qu'ils ont rapporté et à qui", a indiqué le chef de la diplomatie russe lors d'une conférence de presse à l'issue des négociations à Moscou avec le ministre finlandais des Affaires étrangères Alexander Stubb, président en exercice de l'OSCE.
M.Lavrov a commenté ainsi les publications parues dans la presse sur l'incapacité de l'OSCE d'informer l'opinion sur un éventuel conflit en Ossétie du Sud.
"Nous ne voulons accuser personne, mais, compte tenu des fuites dans les médias à ce sujet, nous avons soulevé cette question à Vienne, dans le cadre du Conseil permanent de l'OSCE, afin d'y voir clair", a poursuivi le ministre russe.
De son côté, le ministre finlandais des Affaires étrangères a rappelé qu'il avait exprimé sa préoccupation face à la situation dans le Caucase.
"Nous ne sommes pas une organisation militaire et nous ne pouvons, par conséquent, prévenir un conflit. Nous recourons à la diplomatie. Dans ce cas précis, cela n'a pas marché. Je ne me rappelle pas que l'OSCE ait jamais réussi, en commun avec l'Union européenne, à élaborer en cinq jours un accord de cessez-le-feu", a fait remarquer M. Stubb.