Une trêve entre Israël et le Hamas, négociée par le biais de l'Egypte, est entrée en vigueur le 19 juin dernier. Elle prévoit une levée progressive du blocus imposé par Israël au territoire de Gaza depuis que le mouvement islamiste y a pris le pouvoir en juin 2007 à la faveur d'un coup de force. Les Palestiniens doivent de leur coté cesser les tirs de roquettes et d'obus de mortiers sur le sud d'Israël.
Cette trêve observée depuis plus de quatre mois s'est retrouvée mercredi menacée de rupture à la suite d'une opération nocturne des troupes israéliennes dans la bande de Gaza et d'une riposte palestinienne, soit de tirs de roquettes et d'obus de mortiers sur le sud d'Israël. La trêve a été jusqu'ici observée par les deux parties au conflit. Elle expire en décembre prochain, et les autorités de l'enclave palestinienne ont plus d'une fois exprimé leur intérêt pour la prorogation de ce cessez-le-feu qui a permis d'arrêter les tirs de roquettes massifs contre le territoire d'Israël et les frappes israéliennes contre la bande de Gaza.
La nuit dernière, pour la première fois depuis l'instauration de la trêve, l'armée israélienne est entrée dans la bande de Gaza pour détruire un tunnel, destiné, selon les militaires, à enlever des soldats israéliens. Un activiste palestinien a été tué dans l'échange de tirs qui a suivi, et cinq autres sont morts, victimes de deux frappes aériennes. Côté israélien, quatre soldats ont été blessés plus ou moins gravement.
Au matin, l'opération qui était, selon les Israéliens, ponctuelle et avait pour objectif de "supprimer une menace immédiate", a pris fin. L'armée a dit "n'avoir aucune intention de rompre la trêve".
En réponse, les commandos palestiniens ont tiré plus d'une quarantaine de roquettes sur le sud d'Israël, y compris sur la ville d'Ashkelon qui abrite 120.000 habitants. Ce pilonnage, le plus massif depuis l'instauration de la trêve, n'a fait ni victimes ni dégâts.
"Ce qui se produit à présent est une violation flagrante du cessez-le-feu. Les occupants ont planifié d'avance cette agression, sachant que l'attention du monde entier serait attirée par l'élection présidentielle aux Etats-Unis", a indiqué M. Barhoum.
"Les Brigades Ezzedine al-Qassam - l'aile armée du Hamas - ripostent à l'agression de l'ennemi sioniste qui ne veut pas que l'accalmie se poursuive. Il est de notre droit de répondre à tous ses crimes, en défendant ainsi notre peuple", a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.