La rencontre, qui s'est déroulée mercredi dans la résidence patriarcale au monastère Saint-Daniel de Moscou, a réuni le nonce apostolique en Russie, l'archevêque Antonio Mennini, l'archevêque de Chersonèse Mgr Innocent, des religieux orthodoxes et catholiques, ainsi que les responsables du département des relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat de Moscou.
"Les persécutions pratiquées par les autorités athées dans les deux pays rendent similaires les chemins historiques parcourus par l'Eglise orthodoxe russe et par l'Eglise catholique en France", a souligné le patriarche, ajoutant que cette expérience "pouvait constituer une des bases de la coopération".
Après avoir évoqué la longue histoire des relations entre les orthodoxes russes et les catholiques français, le primat de l'Eglise orthodoxe russe a rappelé que de nombreux émigré russes s'étaient réfugiés en France après la révolution de 1917.
"Ils sont restés fidèles à leur tradition religieuse. C'est à travers cette fidélité que l'Orthodoxie a exercé une influence sur la théologie catholique française, mais a aussi permis aux Français de mieux connaître la théologie orthodoxe", a ajouté le patriarche Alexis II.
Il a exprimé ses condoléances à l'occasion de l'assassinat de deux jésuites perpétré mardi dernier au centre de Moscou.
C'est la première visite officielle de Mgr Vingt-Trois en Russie. Lundi, il s'est rendu auprès de la tombe du prêtre orthodoxe Alexandre Men avant de visiter la Laure de la Trinité-Saint-Serge, grand monastère orthodoxe situé dans les environs de Moscou, où il a rencontré les élèves des séminaires spirituels de la capitale russe.
Mardi, l'archevêque de Paris a visité le monastère de Solovki qui a longtemps servi de prison. C'est là que de nombreux prêtres orthodoxes et catholiques ont trouvé la mort sous le régime soviétique.
Mercredi soir, le cardinal français donnera une conférence à la Bibliothèque nationale de la littérature étrangère de Moscou.
Sa visite en Russie prendra fin jeudi.