"Le 25 octobre sera le cinquième anniversaire de l'arrestation de Mikhaïl Khodorkovski, PDG de la compagnie pétrolière Ioukos. Le traitement des poursuites engagées contre ce dernier et ses proches a miné la réputation de la Russie ainsi que la confiance de la société russe envers ses institutions judiciaires", lit-on dans une déclaration diffusée par Robert A. Wood, porte-parole du département d'Etat américain.
Selon lui, "l'affaire continue de susciter de sérieuses questions autour de l'usage de la loi et du système judiciaire russe".
"Nous appelons la Russie à garantir à tous les accusés des audiences justes et équitables, basées sur un usage convenable de la loi, ce qui est capital pour la croissance économique et la réputation d'un grand pays", poursuit le document, en allusion à un procès considéré par l'Occident comme inspiré par le Kremlin et qui a ébranlé la confiance des investisseurs étrangers envers la Russie.
Le document rappelle que M. Khodorkovski a réalisé une demande en grâce qui lui a été refusée le 16 octobre dernier, et que la demande de son ancienne juriste Svetlana Bakhmina, mère de deux enfants et enceinte de huit mois, avait connu le même sort récemment. En outre, la détention de l'ancien vice-président de Ioukos Vassili Aleksanian, séropositif et atteint du cancer, a été prolongée sans qu'il se soit vu présenter d'acte d'accusation.
Le document précise enfin que Washington attend les conclusions d'une enquête entourant des traces de mercure découvertes dans la voiture de l'avocate Karina Moskalenko, qui s'occupe de l'affaire Ioukos et proche de l'affaire Politkovskaïa. Celle-ci s'était récemment plainte d'avoir fait l'objet de tentatives d'intimidation.