Epaulés par les Etats-Unis et les principaux pays membres de l'Union européenne (UE), les leaders kosovars albanais ont unilatéralement proclamé le 17 février dernier l'indépendance du Kosovo qui a déjà été reconnue par 50 pays, dont quatre ex-républiques yougoslaves - la Croatie, la Slovénie, la Macédoine et le Monténégro. La Serbie et la Russie refusent de reconnaître le Kosovo, en soulignant que la proclamation unilatérale d'un nouveau statut de la province constitue une violation grossière du droit international.
Kiev n'a toujours pas publié sa position sur l'indépendance du Kosovo. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a déclaré qu'il menait des consultations sur cette question avec la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne et que le Kosovo ne devait pas constituer un précédent.
"Nous tenons à adopter une approche neutre. Si l'Ukraine choisit une position quelconque, cela pourra affecter la sécurité de nos soldats de la paix dans la province", a déclaré mercredi devant les journalistes à Bruxelles M. Elisseïev.
Selon le diplomate, 500 Ukrainiens passent aujourd'hui leur service au sein de la Force armée multinationale pour le Kosovo (KFOR) et de la mission de police militaire des Nations Unies.
En mars dernier, peu après la proclamation de l'indépendance du Kosovo, lors des troubles dans la partie serbe de la province, 22 soldats de la paix ukrainiens ont été blessés, y compris un soldat qui a succombé à ses blessures.
