"Il s'agit d'une véritable humiliation à l'encontre des enfants russophones faisant leurs études en classe de première (équivalent au cours préparatoire - ndlr.) et des étudiants achevant leur formation supérieure", a-t-il affirmé mercredi à Simferopol, lors d'une rencontre avec les militants locaux du Parti des régions, en commentant la récente décision de Kiev de réduire l'usage du russe dans les établissements d'enseignement secondaire et supérieur.
Plus de 70 actes législatifs et réglementaires visant à restreindre l'utilisation du russe dans la vie politique et sociale ont été promulgués en Ukraine depuis son accession à l'indépendance. Le pays compte actuellement 1.345 écoles secondaires où l'enseignement est dispensé en russe contre 20.000, et même plus, en 1991.
Selon M. Ianoukovitch, le Parti des régions a élaboré un projet de Loi sur la fonction publique. Aux termes de ce document, chaque fonctionnaire est tenu de connaître l'ukrainien et le russe. Il est persuadé "qu'il est impossible de ne pas parler russe dans un pays où les russophones constituent près de 50% de la population".
"La force de l'Ukraine réside dans le fait qu'elle abrite un grand nombre de Russes, de Grecs, de Juifs, de Bulgares, de Roumains, de Moldaves, de Hongrois et de représentants d'autres ethnies", estime le leader du plus grand parti ukrainien d'opposition.