Livraisons d'armes au Sud-Soudan: Khartoum accuse le Kenya et l'Ethiopie

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LE CAIRE, 14 octobre - RIA Novosti. Khartoum a accusé les gouvernements kenyan et éthiopien de fournir des armes au Sud-Soudan au mépris des ententes internationales, rapporte l'agence d'information soudanaise SUNA (Sudan News Agency).

"Les ambassadeurs d'Ethiopie et du Kenya ont été convoqués au ministère soudanais des Affaires étrangères au motif de livraisons d'armes au Sud-Soudan", lit-on dans le communiqué.

Selon le gouvernement soudanais, les armes (chars T-72, lance-roquettes et munitions) se trouvant à bord du cargo ukrainien Faïna, capturé par des pirates, auraient été commandées par le ministère kenyan de la Défense pour être ensuite livrées au Sud-Soudan. Le bordereau de transport accompagnant la cargaison du Faïna spécifie notamment que le matériel de guerre doit être acheminé vers le port kenyan de Mombasa.

En outre, le 10 octobre dernier, un avion militaire éthiopien a atterri à l'aéroport de la ville sud-soudanaise de Juba. La présence d'un lot d'armes à bord a été confirmée par une commission spéciale de contrôle du cessez-le-feu comprenant des représentants de l'ONU.

Les livraisons d'armes au Sud-Soudan, longtemps ébranlé par une guerre civile, sont actuellement interdites.

Le ministère soudanais des Affaires étrangères a été surpris de découvrir que des armes étaient fournies par des pays membres de l'organisation régionale intergouvernementale IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement). C'est sous l'égide de l'IGAD que Khartoum et les rebelles sud-soudanais ont signé un accord sur le règlement pacifique du conflit. Pis, le Kenya et l'Ethiopie participent aux travaux de la commission chargée de surveiller l'application de cet accord.

"Le ministère soudanais des Affaires étrangères invite les pays africains voisins à contribuer au renforcement de la confiance entre les parties signataires de l'accord", souligne le communiqué de l'agence SUNA.

Les deux décennies de conflit armé dans le sud du Soudan ont emporté la vie d'environ deux millions de personnes. L'application de l'accord de paix est actuellement contrôlée par des casques bleus de l'ONU.

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