"L'Iran n'est nullement lié à Nabucco. Etant donné que l'Union européenne a annoncé qu'elle n'avait pas besoin du gaz iranien, nous avons décidé d'élaborer notre propre projet, sans rapport avec Nabucco", a expliqué le fonctionnaire.
Le chantier du gazoduc Nabucco dont l'itinéraire a été tracé en contournant la Russie, via l'Azerbaïdjan, la Géorgie, la Turquie, la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie, l'Autriche et, peut-être, l'Allemagne, doit débuter en 2010 et prendre fin en 2013.
Selon M. Tarkan, l'Autriche, l'Allemagne, la Grèce, l'Italie, la Turquie et la Suisse ont déjà fait savoir leur intérêt pour le gaz iranien. "Pour couvrir les besoins de ces pays en combustible bleu, le "Gazoduc perse" sera construit entre l'Iran et l'Europe", a annoncé le fonctionnaire iranien.
En juin 2008, Reza Kazaizade, vice-ministre iranien du Pétrole et président de la Société nationale du Gaz, a déclaré que l'Iran projetait de lancer avant la fin de l'année la construction d'un gazoduc vers l'Europe dans le cadre du projet Nabucco.
En janvier, le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Motakki, a assuré que la coopération actuelle et à venir avec les pays européens ne visait pas les intérêts de pays tiers. Selon lui, "le chantier d'un gazoduc entre l'Iran et l'Europe est depuis longtemps à l'ordre du jour de la direction iranienne". M. Mottaki a encore estimé que l'Iran est en droit d'appliquer une politique indépendante en matière de coopération gazière, "comme le font d'autres pays exportateurs de gaz, dont la Russie et l'Algérie".
