"Je suis persuadé qu'aucun "nouveau Fulton", à savoir aucune nouvelle édition de la guerre froide, ne nous menace actuellement, bien que cette idée se trouve profondément ancrée dans la conscience de certains responsables politiques", a-t-il affirmé.
En 1946, c'est dans la petite ville américaine de Fulton que le premier ministre britannique Winston Churchill a prononcé le discours qui a marqué le début de la guerre froide entre l'Occident et l'URSS.
"La soviétologite est une maladie tout aussi dangereuse que la paranoïa. Il est dommage qu'elle affecte toujours une partie de l'administration américaine", a déclaré M. Medvedev.
Selon lui, ces deux derniers mois, Moscou a clairement compris qui étaient ses amis et qui ne l'étaient pas.
"Cependant, il ne s'est rien produit pour autant de fatal ni d'irréparable. Avouons-le, ce qui se passe aujourd'hui sur la scène internationale représente, au fond, la phase aiguë de la crise de toute la politique euro-atlantique dans les conditions du monde unipolaire. Il faut mettre fin à cette crise. Nous devons en sortir ensemble", a proposé le président russe.
Le discours d'Evian "n'est pas une tentative de faire reconnaître l'importance de la Russie, sa force ou ses intérêts, mais une proposition, faite par un partenaire égal, en vue de régler les problèmes qui se posent dans les relations entre Moscou et l'Alliance atlantique", estime Vladimir Goutnik directeur du Centre d'études européennes de l'Institut russe d'économie mondiale et des relations internationales.
