"Le meilleur moyen de combattre ce fléau est d'adopter des mesures concertées entre toutes les parties intéressées", a-t-il affirmé.
Selon le ministre, les efforts déployés par la communauté internationale dans la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes doivent répondre aux lois et aux normes en vigueur et garantir la souveraineté d'un Etat sur ses eaux territoriales.
Cela dit, le chef de la diplomatie égyptienne estime que l'intensification de la piraterie tient à la situation politique en Somalie.
"Le règlement pacifique de la crise en Somalie, la réconciliation nationale et l'application des ententes entre le gouvernement et l'opposition permettraient de stabiliser la situation dans ce pays, augmenteraient l'aptitude du gouvernement à contrôler les eaux territoriales et élimineraient les causes de ce phénomène", a indiqué M. Aboul Gheit.
Début septembre, des pirates somaliens ont capturé un cargo égyptien transportant du ciment. Le navire a été libéré après trois semaines de négociations, contre une rançon de 600.000 dollars.
D'après les analystes occidentaux, en 2008, les pirates somaliens ont saisi près de 60 navires étrangers, si bien que leurs revenus globaux pourraient atteindre 30 millions de dollars cette année.
Le détournement du cargo ukrainien Faïna chargé de 33 chars T-72 et d'autres armements figure, sans conteste, parmi les actions les plus retentissantes des pirates. Ils réclament une rançon de 20 millions de dollars.
Pour mettre un terme à cette pratique, divers pays ont envoyé leurs bâtiments de guerre vers les côtes somaliennes. La Russie ne fait pas exception: son escorteur Neoustrachimyï fait route en direction du golfe d'Aden.