"Les récents événements en Géorgie ont détérioré nos relations, mais sont pratiquement restés sans incidence sur les échanges économiques bilatéraux dont le niveau est de toute façon très bas", a-t-il affirmé.
"Nous ne voulons pas que la politique influe sur l'économie, mais c'est malheureusement ce qui se produit aujourd'hui", a ajouté le ministre.
En décembre dernier, les services vétérinaires des deux pays ont signé un mémorandum sur la reprise des exportations de viande polonaise vers la Russie, frappées d'embargo par Moscou pendant plus de deux ans. Désormais, seules les entreprises polonaises agréées par le service vétérinaire russe seront autorisées à fournir de la viande à la Russie.
Selon le ministre polonais, malgré la levée de l'embargo russe, les nouveaux contrats de livraison de viande polonaise ne sont pas conclus. Cette année, les exportations polonaises de produits d'élevage vers la Russie se situent au niveau de 11.000 tonnes, soit environ 10 fois de moins qu'en 2003. "Nous sommes prêts à tout faire pour encourager les Russes à acheter la viande polonaise, mais la partie russe pose des obstacles", a souligné M. Sawicki.
D'après lui, Moscou a adopté une attitude partiale envers les produits d'élevage polonais, dont la viande réexportée par la Pologne vers la Russie.
"Nous ne demandons qu'une chose: qu'on nous traite à l'égal des Finnois, des Hongrois et des Allemands auxquels la Russie achète de la viande, y compris celle qui provient d'Amérique latine", a fait remarquer le ministre.
Il a également regretté que la Pologne et la Russie n'aient toujours pas conclu d'accord réglementant les livraisons de produits d'horticulture.