"J'ai entendu dire qu'on conseillait à Bagdad de faire des concessions aux négociations (américano-irakiennes) sur le statut des forces, sinon la Russie opposerait son veto à la prorogation du mandat de la Force multinationale au Conseil de sécurité de l'ONU. C'est faux. C'est une provocation et j'y oppose un démenti formel", a indiqué le ministre lors d'une conférence de presse.
"Si les parties signent un accord sur la présence des troupes américaines (en Irak) convenant aux autorités irakiennes, nous le saluerons partant du fait que le peuple irakien définira lui-même la date de départ des troupes. Mais si les autorités irakiennes ne sont pas prêtes à signer un document qui ne réponde pas à leurs intérêts, nous prorogerons le mandat de la Force multinationale en Irak sans problème", a conclu le ministre.
Les États-Unis et l'Irak mènent des négociations sur un nouvel accord de partenariat stratégique à long terme appelé à fixer un cadre légal après l'expiration le 31 décembre 2008 de la résolution de l'ONU qui régit la présence des troupes, essentiellement américaines, de la coalition internationale en Irak. Selon les journaux, le projet d'accord proposé par Washington prévoyant la création de bases militaires américaines permanentes en Irak permet aux États-Unis d'effectuer des opérations militaires et d'arrêter les citoyens irakiens et les ressortissants étrangers en Irak et accorde l'immunité aux soldats américains et au personnel du secteur privé (PSD), sous contrat avec les ambassades occidentales ou les autorités américaines, qui leur permettra d'échapper à la justice.
