"C'est une très mauvaise idée qui ne contribue guère à la stabilité dans la région", a indiqué M. Thaçi au sujet du projet de résolution sur le Kosovo qui a été porté à l'ordre du jour de la 63e session de l'Assemblée générale de l'ONU qui se déroule à présent à New York.
Et d'ajouter que les autorités serbes feraient mieux de "penser à adhérer plus rapidement à l'Union européenne et à l'OTAN au lieu de perdre du temps autour du problème kosovar".
Epaulées par les Etats-Unis et les principaux pays de l'Union européenne, les autorités albanaises du Kosovo ont unilatéralement proclamé le 17 février dernier l'indépendance du Kosovo face à la Serbie. A ce jour, l'indépendance kosovare a été reconnue par 47 des 192 pays membres de l'ONU.
La Serbie est farouchement opposée à l'indépendance du Kosovo, qu'elle considère toujours comme l'une de ses provinces. Belgrade est soutenu dans sa position par la Russie.
"Nous nous attendons à ce que la Macédoine et le Monténégro reconnaissent prochainement l'indépendance du Kosovo", a ajouté le premier ministre kosovar.
Dans le même temps, le président du Kosovo, Fatmir Sejdiu, et le ministre kosovar des Affaires étrangères, Skender Hyseni, s'appliquent à persuader les participants de la 63e session de l'Assemblée générale de l'ONU de rejeter l'initiative serbe pour faire appel à la Cour internationale de Justice.