Le nombre de Russes favorables à l'indépendance kosovare a doublé depuis mars (31% contre 15%) alors que celui des personnes hostiles à la reconnaissance du Kosovo a diminué de 41% à 28% et un peu moins de la moitié des sondés sont toujours indécis (41% contre 44% en mars). Le Kosovo a été reconnu par 46 des 192 pays membres de l'ONU. La Serbie et la Russie ont catégoriquement refusé de le reconnaître, estimant que les démarches unilatérales du Kosovo violaient les normes du droit international.
La part de ceux qui estiment que la Russie doit soutenir la Serbie dans le conflit kosovar est moins importante qu'en mars (25% contre 37%) Toutefois, la plupart des Russes se disent sans opinion à ce sujet (57% en septembre contre 52% en mars).
Les Russes sont partagés quant aux principes de règlement du problème du Kosovo. 33% des personnes interrogées estiment qu'il faut respecter le droit des peuples à l'autodétermination, 34% croient qu'il faut examiner de telles situations au cas par cas et seuls 10% préconisent le respect de l'intégrité territoriale de l'État.
Près d'un tiers des Russes (28%) n'ont jamais entendu parler du conflit au Kosovo, 45% en savent peu et 23% sont assez bien informés. Seuls 60% des sondés savent où se trouve le Kosovo.
Les spécialistes du VTsIOM ont interrogé 1.600 habitants de 142 localités de 40 régions, territoires et républiques de la Fédération de Russie. La marge d'erreur statistique ne dépasse pas 3,4%.
Le sondage a été réalisé un mois après l'attaque géorgienne contre l'Ossétie du Sud. Fin août-début septembre, la Russie et le Nicaragua ont reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, les deux républiques autoproclamées sur le territoire géorgien.
