Actions russes en Géorgie: pas de tentative de redessiner la carte de l'Europe d'après-guerre (expert)

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Les actions russes en Géorgie n'ont pas été une tentative de redessiner la carte de l'Europe d'après-guerre et ne peuvent pas être comparées, non plus, à l'agression irakienne contre le Koweït, a déclaré jeudi à Londres le directeur général de l'International Institute for Strategic Studies (IISS), John Chipman.
MOSCOU, 18 septembre - RIA Novosti. Les actions russes en Géorgie n'ont pas été une tentative de redessiner la carte de l'Europe d'après-guerre et ne peuvent pas être comparées, non plus, à l'agression irakienne contre le Koweït, a déclaré jeudi à Londres le directeur général de l'International Institute for Strategic Studies (IISS), John Chipman.

"Les Russes ne se proposaient certes pas de modifier la carte de l'Europe d'après-guerre, contrairement aux affirmations de certains commentateurs et du président géorgien", a indiqué M. Chipman, en présentant le rapport annuel sur l'état des relations internationales rédigé par l'institut, dont le siège se trouve dans la capitale britannique.

"Aussi agressives qu'elles aient été, les actions russes en Géorgie ne peuvent pas être considérées comme l'équivalent européen de la tentative de Saddam Hussein d'envahir le Koweït en août 1990", a souligné le directeur général de l'IISS.

Et d'ajouter que "la somme des témoignages prouvait que c'était la Géorgie qui avait déclenché la guerre, après avoir concentré ses troupes à la frontière avec l'Ossétie du Sud le matin du 7 août dernier et attaqué la capitale (sud-ossète) Tskhinvali avant l'entrée des chars russes dans le tunnel de Roki".

Par ailleurs, l'expert a rappelé que "les fonctionnaires de l'administration (du président américain George W. Bush) reconnaissaient ouvertement avoir essayé de dissuader Tbilissi d'user de la force militaire en Ossétie du Sud, mais avaient vu que leurs conseils étaient restés sans effet".

Dans le même temps, M. Chipman a indiqué que "la réaction russe aux tentatives géorgiennes de dégeler militairement le conflit "gelé" en Ossétie du Sud était disproportionnée".

En outre, le directeur général de l'IISS a qualifié de prématurée la reconnaissance officielle le 26 août dernier par Moscou de l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.

Selon l'expert, cela a constitué un fardeau diplomatique supplémentaire pour la Russie, surtout dans le contexte de la condamnation quasi unanime de cette démarche dans le monde".

Dans la nuit du 7 au 8 août, la Géorgie a agressé la république autoproclamée d'Ossétie du Sud. L'armée géorgienne a pilonné la capitale sud-ossète, Tskhinvali, la rayant pratiquement de la carte et tuant de très nombreux civils. Pour y mettre un terme, la Russie a lancé une opération visant à contraindre Tbilissi à la paix. A cet effet, elle a introduit dans la région 10.000 militaires et des centaines d'unités de matériel de guerre pour appuyer les 600 soldats de la paix qui s'y trouvaient déjà. Le 12 août, le président russe Dmitri Medvedev a annoncé la fin de l'opération et le 22 août, Moscou a déclaré avoir terminé le retrait de ses troupes vers les positions établies en 1999 par la Commission mixte de contrôle pour le règlement du conflit osséto-géorgien.

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