"Il est capital de reconnaître que le temps de ces partis dits d'opposition, dans le cadre du système politique actuel, est révolu. A mes yeux, on ne peut plus les qualifier de la sorte", a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec les membres du club de discussion Valdaï, convaincu que les partis tels que Iabloko, Union des forces de droite (SPS) et le Parti communiste (KPRF) ont "accepté les règles du jeu du Kremlin".
Selon lui, le processus d'apparition d'une opposition "non sponsorisée par le Kremlin" se manifeste avec une extrême lenteur.
M. Kasparov a exposé devant les politologues, les experts et les journalistes du Forum de Valdaï un projet de parlement alternatif, l'Assemblée nationale, regroupant à l'initiative de L'Autre Russie les forces de gauche et de droite en porte-à-faux avec le Kremlin afin d'examiner les voies de développement du pays.
"Nous essayons de créer un forum, certes trop limité pour l'instant, dont les participants pourraient malgré leurs divergences travailler ensemble", a-t-il indiqué.
Concernant le récent conflit dans le Caucase, les agissements de Moscou constituent selon l'ancien champion du monde d'échecs une "violation de la loi, de constitution russe, et ce que l'on a coutume d'appeler un crime".
Selon lui, le soi-disant soutien de la population russe aux démarches du Kremlin constitue un "non-sens". M. Kasparov a ensuite critiqué les atteintes aux droits et aux libertés, l'absence de liberté de la presse et l'accentuation du fossé entre les couches sociales en Russie.
Organisé par RIA Novosti, le Conseil pour la politique extérieure et de défense, le quotidien The Moscow News et les revues Russia in Global Affairs et Russia Profile, le club de discussion Valdaï réunit près de 80 politologues, experts et journalistes du monde entier.
