"Cette démarche constitue une erreur", a-t-il affirmé jeudi sur les ondes de la radio Echo de Moscou.
"Nous exhortons la Russie à retirer ses troupes", a indiqué le diplomate, ajoutant qu'environ 7.000 soldats russes seraient déployés "pour longtemps, peut-être, sur une base permanente en Ossétie du Sud et en Abkhazie".
Selon M. Beyrle, Moscou ne respecte pas l'accord sur le règlement de la situation dans la région signé par les présidents russe et français.
"Nous considérons que cet accord engage la Russie à retirer ses troupes sur les positions antérieures au début des hostilités, si bien que la présence des postes de contrôle sur la ligne de Poti à Senaki, de même que la création de zones tampons adjacentes à l'Ossétie du Sud et à l'Abkhazie représentent une violation des engagements" contractés par la Russie, a constaté l'ambassadeur américain.
Il a rejeté toute parallèle entre la reconnaissance du Kosovo et celle de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie.
"L'Ossétie du Sud et l'Abkhazie ont proclamé leur indépendance une semaine après la cessation des hostilités, et nous croyons que c'est trop tôt. Cette démarche ne doit pas constituer la première étape d'un processus visant à définir le statut de ces territoires. L'indépendance du Kosovo a été proclamée neuf ans après le conflit armé et à la fin d'une longue période durant laquelle la province a été administrée par l'ONU", a rappelé M. Beyrle.
