"Il n'y a pas de crise, c'est une situation normale pour une démocratie", a-t-il déclaré mardi devant des journalistes dans un aéroport de Paris à l'issue du sommet Ukraine-UE.
La semaine dernière, les deux grandes formations parlementaires, le BIT de la première ministre Ioulia Timochenko et le Parti des régions de Viktor Ianoukovitch ont adopté des amendements simplifiant la procédure de destitution du président et limitant ses prérogatives. En réponse, le parti pro-présidentiel NUNS (Notre Ukraine) a annoncé son retrait de la coalition avec la formation de Mme Timochenko, déclarant que le BIT pouvait créer une nouvelle coalition avec le Parti des régions. Si la coalition BIT-NUNS se désagrège définitivement et qu'une nouvelle coalition n'est pas instituée dans les trente jours qui suivront cet acte, le président pourra dissoudre la Rada en fixant de nouvelles élections parlementaires.
M. Iouchtchenko a fait savoir son intention d'user de son droit.
En 2007, l'Ukraine a déjà vécu une crise politique provoquée par le conflit entre la présidence et la coalition dont le Parti des régions était le noyau. Les élections parlementaires anticipées qui s'étaient déroulées le 30 septembre 2007 avaient permis de le résorber.
