La Russie vue par la presse de la CEI et des pays baltes

S'abonner
ESTONIE

Plusieurs médias estiment que l'UE doit revoir l'ensemble de ses rapports avec la Russie et que l'OTAN n'assure pas une défense suffisante contre les actions agressives de Moscou. "La Russie doit comprendre qu'une agression, quelle que soit sa forme, contre n'importe quel Etat ne doit pas rester sans conséquences. L'UE doit agir de façon vigoureuse et unanime. L'Estonie estime que, dans ces nouvelles conditions, il serait déplacé de progresser dans le dialogue sur les visas, car ce serait un bonus accordé à la Russie. L'UE doit examiner la large influence qu'aura l'agression de la Russie sur ses futurs rapports avec elle, y compris l'influence qu'aura l'affirmation de la Russie selon laquelle elle défend les citoyens russes sur le territoire de la Géorgie". (SL Öhtuleht, 28.08). "Malgré tout, l'UE n'est pas encore prête à rompre les rapports avec la Russie ou à prendre des sanctions réelles". (Postimees, 02.09).

"La Russie occupe toujours l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie appartenant à la Géorgie, ainsi que certaines localités situées en dehors de ces territoires. Les troupes russes conservent des positions stratégiques importantes dans la région en prévision d'éventuelles nouvelles attaques. [...] Il est tout à fait illusoire de croire que la flotte (de l'OTAN) qui se trouve en mer Noire puisse empêcher cela. Le renforcement des Etats d'Europe de l'Est dans le domaine de la sécurité, quitte à aller jusqu'à la création d'une mini-OTAN ou d'une Alliance balte, pourrait devenir une alternative aux alliances actuelles". (Eesti Päevaleht, 02.09).

Les médias invitent à s'opposer énergiquement à la propagande de Moscou. "En Estonie, il faut faire ce qui a été fait en Géorgie: stopper la retransmission d'émissions de radio et de télévision russes, la parution de journaux et bloquer l'accès aux sites web. Ce n'est pas difficile sur le plan technique. Après la guerre en Géorgie, il est clair que la Russie représente une menace directe et réelle pour la sécurité de tous ses voisins. Rester impuissants face à la propagande de la Russie est dangereux pour la sécurité et l'existence de l'Estonie". (SL Öhtuleht, 30.08).

LETTONIE

Les journalistes sont inquiets face aux perspectives de sanctions contre la Russie. "Les pays de l'UE et de l'OTAN doivent réfléchir sérieusement à leur façon d'agir dans une situation où la Russie a commencé à renforcer sa position non plus au moyen du gaz et du pétrole, mais par une agression militaire. Pour l'instant, malgré la rhétorique sévère, aucune action commune et efficace n'a été entreprise. La Russie sait que les Etats d'Europe ont une attitude contradictoire à son égard et elle s'en sert avec cynisme. La Lettonie doit étudier minutieusement toutes les méthodes d'influence économique sur la Russie". (Neatkariga Rita Avize, 28.08). "L'UE doit être prête à prendre des sanctions plus efficaces qu'une piqûre d'épingle sur un ours enragé". (Diena, 30.08).

Certains commentateurs avertissent que la rhétorique antirusse pourrait nuire aux intérêts des hommes d'affaires lettons. "La tentative faite par notre pays d'accuser une fois de plus la Russie d'agression et d'agissements impérialistes pourrait lui coûter cher. Il est temps de répondre de nos paroles. Cela concernera non seulement les hommes politiques lettons, mais aussi les hommes d'affaires locaux". (Vesti segodnia, 27.08).

LITUANIE

Les journaux brossent un tableau très sombre de la vengeance de Moscou par rapport aux pays qui ont soutenu la Géorgie. "L'Europe occidentale attend avec inquiétude de voir si la Russie cessera les livraisons de pétrole lundi. Pour la Lituanie, c'est le gaz qui est bien plus important: en manquer mettrait le pays à genoux. C'est le prix qu'elle pourrait payer pour avoir soutenu la Géorgie. En prenant la défense de la Géorgie, la Lituanie s'est attiré les foudres de la Russie. Une pression économique se fait déjà sentir. Elle pourrait s'accroître". "L'Histoire prouve que la Russie ne s'en tient jamais aux règles de la logique commerciale et aux contrats, qu'elle a tendance à régler les conflits par la force et en se servant de sa principale arme: le pétrole et le gaz. La Russie a maintes fois fermé le robinet à l'Ukraine, la Géorgie, la Biélorussie et d'autres pays jusqu'à ce que leurs autorités finissent par céder et acceptent les conditions dictées par le Kremlin". (Vilniaus diena, 30.08). "Les pays baltes et l'Ukraine qui se sont prononcés sévèrement contre les actions de la Russie en Géorgie ont, semble-t-il, déjà reçu la réponse du Kremlin. Moscou a décidé de réduire le transfert des cargaisons par les ports de ces pays". (Respublika, 28.08).

BIELORUSSIE

De l'avis de plusieurs médias d'opposition, la confrontation entre la Russie et la Géorgie témoigne avant tout de la crise de la CEI (Communauté des Etats indépendants) et d'autres projets visant à réunir les républiques de l'ex-URSS. "La guerre russo-géorgienne témoigne assez clairement que le potentiel positif des formes postsoviétiques de tampons s'épuise. Les guerres entre Etats faisant partie d'une même structure internationale sont peu fréquentes. En fait, cela signifie que ces structures sont incapables de servir de tampons. Un autre fait non moins sérieux témoigne de cela: les guerres commerciales interminables dans lesquelles sont entraînés simultanément la Russie, l'Ukraine, la Biélorussie et le Kazakhstan (membres de l'Espace économique unique et de la Communauté économique eurasiatique), dans différentes combinaisons." (Nache mnenie, 28.08).

De nombreux commentateurs sont certains que les médias russes contrôlés par le Kremlin préparent déjà leur auditoire à une nouvelle "opération de contrainte à la paix".

Les pays de la CEI qui s'éteint à vue d'oeil se retrouvent rejetés 20 ans en arrière. Le pire étant que la tentative de la Russie qui "s'est relevée" de prendre sa revanche impérialiste ne se limitera probablement pas au démembrement de la Géorgie. A en juger par l'hystérie chauvine savamment attisée par les médias russes, la population russe est préparée peu à peu à quelque chose de plus grave. On peut même supposer à quoi. Par exemple, le journal Izvestia fait allusion à l'expiration en avril 2009 du Traité décennal d'amitié et de coopération russo-ukrainien qui garantit l'intégrité territoriale de l'Ukraine". (Telegraf, 01.09).

Les médias soulignent que la dépendance de Minsk vis-à-vis de Moscou dans le domaine des matières premières laisse au leader biélorusse un champ de manoeuvre minime. "Malgré l'allusion transparente d'Alexandre Sourikov, ambassadeur russe en Biélorussie, Alexandre Loukachenko a décidé de se dissimuler derrière l'avis collectif de l'OTSC (Organisation du Traité de sécurité collective), ce qui a suscité non pas l'irritation, mais la rage du Kremlin. [...] Alexandre Loukachenko devra définir sa position et participer personnellement à la poursuite du démembrement de l'Union soviétique! Après avoir fait traîner les choses en longueur, il finira par reconnaître tout ce qu'on lui demandera. Ainsi, au cours de sa rencontre avec Dmitri Medvedev, il a qualifié de "belles" les actions de la Russie en Ossétie du Sud! Impossible de trouver qualificatif plus absurde. Mais la "beauté" du pétrole et du gaz bon marché est, elle, vraiment irrésistible". (Belorousski partizan, 31.08).

UKRAINE

Les experts parlent avec alarme de la vulnérabilité de l'Ukraine face à la politique étrangère de Moscou de plus en plus agressive et indépendante vis-à-vis des institutions internationales.

"La Russie s'est moquée ouvertement de l'ONU en signifiant qu'elle ne consulterait personne pour prendre ses décisions. Même l'URSS n'avait pas osé le faire. L'UE ne sanctionnera pas la Russie. [...] La reconnaissance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud par la Russie prouve que ni l'ONU, ni le droit international ne sont des arguments valables pour notre voisin de l'Est. Il n'existe aucune garantie que l'Ukraine conservera son intégrité territoriale. Lorsque nous avons renoncé aux armes nucléaires en 1994, la sécurité des Ukrainiens fut garantie par les pays membres du club nucléaire. Lorsqu'un de ces garants a essayé d'enlever Touzla à l'Ukraine, les autres pays ont gardé le silence, en faisant semblant de croire qu'il s'agissait de problèmes intérieurs entre l'Ukraine et la Russie". (Gazeta po-kievski, 30.08).

Les spécialistes prévoient une détérioration considérable des rapports économiques entre la Russie et l'Ukraine, en raison du refus des Etats-Unis de soutenir la candidature de la Russie à l'OMC. "Pour l'Ukraine, la position récalcitrante de notre partenaire stratégique du Nord pourrait entraîner de sérieux problèmes. Rosselkhoznadzor (Service fédéral russe de contrôle vétérinaire et phytosanitaire) a interdit, depuis la mi-août, les livraisons vers la Russie de lait en poudre de fabrication ukrainienne et réduit de plus de moitié le nombre d'exportateurs ukrainiens de fromage. Si la Russie avait été membre de l'OMC, elle aurait dû renoncer à prendre des mesures discriminatoires à l'encontre des exportateurs ukrainiens. A présent, elle peut les durcir encore plus. Dans cette nouvelle configuration, l'Ukraine perd la possibilité d'obtenir des avantages tarifaires au cours des négociations sur l'accès mutuel aux marchés des produits et des services. [...] Le marché russe représente plus d'un quart des exportations ukrainiennes". (Krymskaïa pravda, 28.08).

MOLDAVIE

Certains politologues estiment que la Russie a sauvé les Ossètes du Sud d'une extermination totale. "En violation de toutes les normes morales et juridiques, dans la nuit du 7 au 8 août, le régime de Mikhaïl Saakachvili a déclenché un véritable massacre de la population ossète et des soldats de la paix russes. Si l'armée russe n'était pas immédiatement intervenue, en l'espace de quelques jours, il n'y aurait plus eu aucun Ossète vivant en Ossétie du Sud ou, au mieux, ils auraient tous quitté la terre de leurs ancêtres". (Ava.md, 30.08).

De l'avis des médias, les actions agressives de la Russie en Ossétie et l'intensification des efforts du Kremlin en vue de régler le conflit en Transnistrie s'expliquent par le désir d'empêcher l'élargissement de l'OTAN et de rétablir l'influence de Moscou dans l'espace postsoviétique. "On constate que l'effort diplomatique de plus en plus évident de Moscou en Transnistrie coïncide avec les actions agressives dans le Caucase. De même que l'agression contre la Géorgie, les efforts déployés en Transnistrie, dans un style typiquement russe, font partie d'une action visant à empêcher l'élargissement de l'OTAN à l'Est et à rétablir la sphère d'influence de la Russie dans les limites de l'ex-URSS". (Jurnal de Chisinau, 02.09).

ARMENIE

Après la reconnaissance par la Russie de l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, les experts et hommes politiques débattent activement des perspectives de règlement du conflit du Karabakh.

"Si la Russie demande à l'Arménie de reconnaître la souveraineté des entités du Caucase du Sud, Erevan exigera en retour que la Russie reconnaisse l'indépendance du Haut-Karabakh". "L'Arménie ne doit pas se hâter de reconnaître l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, car il est difficile de savoir quelle sera précisément la position de la Russie vis-à-vis du Haut-Karabakh. (Respublika Armenia, 29.08). "L'Arménie doit réfléchir sérieusement. Faut-il transformer le Haut-Karabakh, un Etat non reconnu, en avant-poste de la Russie?" (Lragir.am, 01.09).

GEORGIE

Les journalistes sont plein de haine contre la Russie. "Une tribu de lilliputiens, aux torses nus blancs, aux grosses têtes, aux yeux tournant sans cesse et aux voix criardes et autoritaires, a accédé au trône russe d'où elle dirige sa dernière parade. Ils clament, à qui mieux mieux, leurs victoires de bouffons, en versant du vrai sang, au lieu de jus de canneberge. Que ce soit dans les services secrets à Dresde ou dans les facultés de droit, on leur a appris à mentir, à voler et à tuer. [...] Ils ont fait leurs études, en rêvant du jour J, où ces individus mesquins qui n'intéressent personne pourraient se pencher sur le globe et tracer de leur doigt tremblant et sale la direction du "coup principal". Haïssant et craignant le monde libre, ils ont porté leur premier coup à la Géorgie libre". "L'élite poutinienne au pouvoir [...] abrutie par le gaz et le pétrole a décrété que tout lui était permis. Les bouffons vêtus de costumes onéreux se sont mis à réparer la "principale catastrophe géopolitique du XXe siècle", en oubliant que nous vivons au XXIe siècle (Georgia Online, 29.08).

Selon certains analystes, l'objectif de la Russie est de démembrer la Géorgie et de la priver de sa souveraineté. "Pendant très longtemps, la Russie n'a présenté aucun plan de règlement. Cela témoigne certainement du désir ardent de la Russie d'aggraver encore plus les conflits et, théoriquement, d'occuper tout le territoire de la Géorgie et d'en faire à nouveau une partie de l'Empire russe". (Georgia Online, 31.08).

AZERBAIDJAN

De l'avis des commentateurs, le décret du président russe sur la reconnaissance de la souveraineté de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud couronne les résultats de l'agression contre la Géorgie. "Cet acte des autorités russes est le point culminant du projet de longue date consistant à annexer une partie des territoires des républiques qui ont refusé de se soumettre au diktat russe et ont choisi la voie de l'indépendance et de l'intégration à la communauté démocratique mondiale. [...] La tentative de la Russie d'annexer les terres géorgiennes rend impossible la participation de la Russie au processus de paix dans le conflit du Karabakh". (Zerkalo, 28.08). "En choisissant de régler elle-même les conflits sud-ossète et abkhaze parmi les quatre conflits gelés sur le territoire de la CEI, la Russie met aux enchères le règlement des deux conflits restants: celui de la Transnistrie et celui du Haut-Karabakh. A présent, Moscou attend les propositions de Bakou et Chisinau en échange de ces territoires". (Kaspiï, 28.08). "Afin de contrer la menace émanant de la Russie pour l'Ukraine et l'Azerbaïdjan, il faut que les Etats-Unis s'engagent immédiatement à assurer concrètement la sécurité de ces pays". (Zerkalo, 02.09).

KAZAKHSTAN

Les observateurs interprètent ce qui s'est passé en Transcaucasie comme une violation par le Kremlin des ententes internationales, violation aggravée par des intentions revanchardes bien évidentes. "Les dirigeants actuels de Moscou estiment probablement qu'il est temps de montrer au monde leur nouveau visage, leur vision du rapport des forces et de prouver la viabilité des vieilles règles du passé soviétique pas si lointain. Personne ne doit être induit en erreur ni intimidé par le visage aux traits figés du chef du Kremlin, qui ne fait que cacher son incertitude intérieure et la faiblesse réelle de ce qu'il veut incarner". (Zona KZ, 28.08).

Selon un avis exposé dans les médias, le Kazakhstan est bien plus intéressé par le régime au pouvoir en Géorgie que ce qui découle des déclarations officielles d'Astana, qui appelle à un règlement pacifique du conflit. Kazmounaïgaz qui avait racheté Tbilissigaz dans les conditions d'une grave confrontation entre Moscou et Tbilissi au cours de l'hiver 2006 avait joué un rôle "d'airbag" pour le régime de Mikhaïl Saakachvili. Le Kazakhstan était fier de savoir qu'une de ses grandes banques - Touran-Alem - avait investi et continuait d'investir des centaines de millions de dollars dans le développement de l'infrastructure soi-disant touristique du littoral géorgien de la mer Noire. Trois pains sur quatre mangés en Géorgie au moment où son armée tirait des salves de roquettes sur Tskhinval endormie avaient été faits avec de la farine kazakhe. Moscou doit demander officiellement des explications à Astana par rapport au fait que la République du Kazakhstan a transmis à la Géorgie des systèmes antichars Shturm-V pour ses hélicoptères et ses avions d'assaut, en les puisant dans les vieux stocks "soviétiques" de l'armée kazakhe. Comment peut-on qualifier un homme qui, d'une main, signe avec la Russie des "traités contenant des engagements réciproques", y compris dans le domaine militaire et, de l'autre, transmet des armes meurtrières aux Géorgiens? Le président Noursoultan Nazarbaïev n'est-il pas impliqué dans la "légitimation" de Mikhaïl Saakachvili dans l'espace de la CEI?

Tout en donnant l'apparence de soutenir la Russie, Noursoultan Nazarbaïev se prononce, en réalité, contre la politique du Kremlin. Il veut moins provoquer un heurt entre la Russie et la Chine que transformer son pays en une sorte de "Géorgie centrasiatique" et devenir le "porte-avions insubmersible" de Washington au "coeur de l'Eurasie". (Zona KZ, 28.08).

KIRGHIZSTAN

Les médias progouvernementaux publient les déclarations critiques des hommes politiques sur la politique appliquée par la Russie dans le cadre de la CEI. "Il faut apporter des changements radicaux à la CEI. Pour les Etats-Unis, cette organisation est une bête noire et ils vont agir en conséquence. Le retrait de la Géorgie n'est qu'un début. L'Ukraine et de la Moldavie pourraient suivre son exemple. Tout d'abord, la Russie doit changer d'attitude envers la CEI sinon la communauté se désintégrera et cessera d'exister. Il faut oeuvrer intensivement en vue de renforcer les contacts économiques au sein de la CEI. Pour cela, il est important d'élaborer une nouvelle stratégie". (Agym, 22.08).

Les commentateurs constatent avec regret l'absence de réaction par rapport à ce qui s'est passé en Ossétie du Sud de la part des chefs d'Etats qui ont participé au sommet de l'OCS (Organisation de coopération de Shanghai) à Douchanbe. "Pourquoi ont-ils gardé le silence en observant la Russie repousser seule la pression massive de l'Occident? [...] Les présidents du Kirghizstan, du Kazakhstan, de l'Ouzbékistan et du Tadjikistan auraient dû se prononcer clairement et concrètement sur le problème sud-ossète au sommet de l'OCS". (Alibi, 29.08). "Plus le temps passe depuis le début de l'agression barbare des forces armées géorgiennes contre la ville paisible de Tskhinval et plus il devient évident que l'incertitude, voire même la duplicité de la position du Kirghizstan à l'égard des efforts déployés par la Russie en vue de maintenir la paix est profondément erronée. Comment avons-nous agi lors du sommet? Comme toujours: en nous bornant à des déclarations creuses. La Russie a dit la vérité à propos des doubles standards américains: ce qui est permis aux Etats-Unis n'est permis à personne d'autre. La Russie a non seulement manifesté ses intentions (verbalement), mais aussi ses possibilités. Notre république n'a rien manifesté de nouveau, dans un cas comme dans l'autre. A présent, après les événements tragiques en Ossétie du Sud et la reconnaissance de l'indépendance de celle-ci et de l'Abkhazie, les dirigeants politiques russes sauront vers qui ils peuvent se tourner et qui ne le mérite pas". (Belyï parous, 02.09).

TURKMENISTAN

Un média d'opposition publie une déclaration du Parti communiste du Turkménistan contenant aussi bien des avis très négatifs sur la politique du président géorgien que des critiques acerbes adressées à Gourbangouly Berdymoukhammedov, "homme pathologiquement avide de pouvoir". L'idée d'un rétablissement de l'intégrité territoriale du pays, au nom de laquelle Mikhaïl Saakachvili a décidé de massacrer les civils en Ossétie du Sud est considérée comme contestable. "Le conflit militaire déclenché par l'aventurier Mikhaïl Saakachvili, sans parler des morts et des souffrances physiques, a causé un grand préjudice moral aux Ossètes, mais aussi aux Géorgiens. [...] Alors que le Kazakhstan, l'Ouzbékistan et la Biélorussie apportent une aide humanitaire aux habitants de l'Ossétie du Sud, Gourbangouly Berdymoukhammedov envoie 20 tonnes d'aide humanitaire à l'administration coloniale américaine en Afghanistan et rien aux victimes du conflit osséto-géorgien. Gourbangouly Berdymoukhammedov témoigne ainsi sa solidarité envers les Etats-Unis, en se rangeant aux côtés de la partie qui a provoqué l'extermination de nombreux civils à Tskhinvali. [...] Il est impossible de justifier le massacre cruel de nombreux civils innocents au nom de l'idée contestable du "rétablissement de l'intégrité territoriale". (Tourkmenskaïa iskra, 20.08).

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала