Les préparatifs de la mission "sont quasiment faits", a indiqué M.Solana à son arrivée à la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept consacrée aux relations Russie-UE et au soutien européen à la Géorgie.
M.Solana a espéré que la Russie soutiendrait le déploiement d'une mission européenne d'observation du cessez-le feu en Géorgie.
La seule chose qui reste à voir, c'est quel mandat aura la mission, selon Javier Solana. Cette question sera évoquée au cours de la rencontre des présidents russe et français, Dmitri Medvedev et Nicolas Sarkozy, programmée pour lundi à Moscou, selon les sources diplomatiques.
M.Solana s'est dit persuadé que la mission de l'UE serait déployée en Géorgie fin septembre ou début octobre. Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept finaliseront les contours de la mission d'observation le 15 septembre à Bruxelles.
La mission sera composée de 300 policiers, douaniers et défenseurs des droits de l'homme, rapportent les médias belges.
Le 3 septembre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a estimé que l'envoi d'observateurs internationaux en Ossétie du Sud et en Abkhazie (républiques autoproclamées sur le territoire géorgien reconnues par Moscou le 26 août) devait être approuvé par Tskhinvali et Soukhoumi.
La Géorgie a lancé le 8 août une offensive militaire contre l'Ossétie du Sud et a pilonné Tskhinvali, la capitale, et de nombreux villages faisant plusieurs centaines de morts. Tbilissi avait également l'intention d'attaquer l'Abkhazie. Pour protéger les civils sud-ossètes, dont la majorité ont la nationalité russe, la Russie a déclenché une riposte militaire de grande envergure avant de retirer ses troupes au-delà des lignes antérieures au déclenchement des hostilités conformément au plan de paix élaboré le 12 août à Moscou par les présidents russe et français.
A présent, seuls les soldats de la paix russes sont déployés dans la zone de sécurité en Ossétie du Sud et en Abkhazie. Leur présence est prévue par les ententes sur le règlement des conflits osséto- et abkhazo-géorgiens et ne viole pas le plan Medvedev-Sarkozy.
