Selon toute probabilité, les leaders des 27 pays membres de l'UE déclareront leur soutien politique et économique à la Géorgie et condamneront la Russie pour ses activités en Ossétie du Sud, ainsi que pour la reconnaissance de la souveraineté de Tskhinvali et de Soukhoumi.
La Russie a reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie le 26 août dernier. La population de ces deux républiques autoproclamées a demandé la reconnaissance de leur souveraineté politique après que la Géorgie eut effectué, du 8 au 12 août, une opération militaire contre l'Ossétie du Sud. L'armée géorgienne a pratiquement rayée de la carte la capitale Tskhinvali et de nombreuses autres localités, tuant plus de 1.500 civils, selon les autorités sud-ossètes.
Le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune Javier Solana a fait savoir que la question des sanctions contre la Russie ne figurait pas à l'ordre du jour du sommet.
Les observateurs n'excluent toutefois pas que les participants prennent la décision de suspendre les négociations sur le nouvel accord de base entre la Russie et l'Union européenne. Dans le même temps, l'une des leaders européennes les plus influentes, la chancelière allemande Angela Merkel, estime que l'UE ne doit pas geler le dialogue avec Moscou en réponse à son opération visant à contraindre Tbilissi à la paix.