"Effectivement, ces derniers jours, les contradictions géopolitiques dans le Caucase ont provoqué une confrontation militaire. Les évènements qui ont suivi ont aggravé la situation internationale. J'estime que l'augmentation accélérée du potentiel militaire de l'Alliance en sera la conséquence directe, et surtout ce renforcement aura lieu à proximité de nos frontières", a mis en garde M.Loukachenko, cité par son service de presse.
Le président biélorusse a rappelé que les éléments du bouclier antimissile sont sur le point d'être déployés dans les états voisins, notamment en Pologne.
Dans les médias, "filtrent des déclarations sur la formation de nouvelles bases de l'OTAN dans les pays baltes ", a renchéri Alexandre Loukachenko.
"Prochainement, nous pourrions assister à une révision radicale de la politique sur la ligne Est-Ouest. Je suis convaincu que si cela se produit, la Biélorussie ne sera pas épargnée", a noté le président biélorusse.
L'armée géorgienne est intervenue dans la nuit du 7 au 8 août dernier en Ossétie du Sud, pilonnant Tskhinvali, la capitale. Les tirs géorgiens ont fait des centaines de morts. Pour protéger les civils, dont la plupart possède la citoyenneté russe, Moscou a riposté par une opération militaire de grande envergure visant à "contraindre la Géorgie à la paix", avant de retirer ses troupes, le 22 août, sur les positions antérieures au conflit.
Le président russe Dmitri Medvedev a signé le 26 août les décrets reconnaissant l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud par rapport à Tbilissi et a demandé au ministère russe des Affaires étrangères de lancer les négociations sur l'établissement de liens diplomatiques avec ces républiques.