"Les frappes étaient intentionnellement dirigées contre des habitations civiles, aucun site stratégique ne figurait parmi les cibles. C'est un hasard si le nombre des victimes n'a pas été plus important", a indiqué Alexandre Drymanov, responsable du Comité d'enquête auprès du Parquet général, interrogé par la presse à Vladikavkaz (Ossétie du Nord).
Une centaine groupe d'enquêteurs russes sont à pied d'oeuvre en Ossétie du Sud pour collecter les preuves des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis par l'armée géorgienne pendant le conflit osséto-géorgien.
"Il découle des témoignages que des militaires géorgiens ont volontairement commis des actes visant à exterminer des personnes d'origine ethnique ossète. Nous avons suffisamment de données qui l'attestent", a précisé M. Drymanov.
M. Drymanov a indiqué que les crimes géorgiens faisaient d'objet d'une enquête pour "homicide volontaire" (art. 105-2 du Code pénal russe), précisant l'absence d'une seule enquête pour "pillage".
Plus de 5.000 Sud-Ossètes de nationalité russe ont été interrogés, et leur qualité de victimes a été reconnue. Plus de 400 expertises, y compris médico-légales, seront organisées en Ossétie du Nord, voisine de la zone du conflit, pour étudier les lésions corporelles causées aux victimes.
L'enquête a également permis de collecter une grande quantité de preuves matérielles, y compris des éclats d'obus, des roquettes Grad et d'autres armes et munitions.