Russie-Occident: une confrontation est possible (RBC Daily, Kommersant)

S'abonner
MOSCOU, 26 août - RIA Novosti. Selon certains experts, la Russie possède les ressources nécessaires pour une confrontation avec l'Occident, bien qu'elle semble moins puissante qu'à l'époque de l'URSS, lit-on mardi dans les quotidiens RBC Daily et Kommersant.

Bien que 40% des produits alimentaires consommés dans le pays proviennent de l'importation, la Russie est capable de s'approvisionner en pain et en pommes de terre, et certains pays non occidentaux, tels que le Brésil, sont prêts à effectuer des livraisons de viande. "De plus, un blocus total de la Russie est tout simplement impossible, estime Valeri Mironov, expert principal du Centre pour le développement. Même si un Etat du G7 interrompt ses exportations vers la Russie, il ne faut pas oublier qu'il y a longtemps que les multinationales ont transféré leurs productions dans des pays tiers, en particulier en Chine, qui conservera des relations économiques et commerciales avec la Russie quoi qu'il arrive".

"L'Occident n'a pas son mot à dire. Et s'il tente de le faire, nous appliquerons à notre tour des sanctions contre lui, en coupant les livraisons de gaz, par exemple", affirme le député Valeri Galtchenko.

"Il est possible que tous les Russes, y compris les dirigeants du pays, ressentent ce froid dans les relations (de la part des Européens). L'obtention de visas pourrait être compliquée, mais personne ne retirera tous ses investissements, car les revenus sont trop importants", explique Sergueï Aleksachenko, ancien vice-président de la Banque centrale de Russie.

Selon l'analyste politique Sergueï Kourguinian, le système politique et économique actuellement en vigueur en Russie a été créé pour se rapprocher de l'Occident et non pour s'y mesurer. Cela explique de nombreuses décisions du gouvernement russe, notamment les placements provenant du Fonds de stabilisation dans des titres américains. Il est évident que dans la première moitié de cette décennie, le Kremlin a estimé qu'un conflit avec les Etats-Unis était impossible. "En agissant en dehors des frontières, il est encore plus important de prendre en compte les risques politiques que les risques économiques", fait remarquer Sergueï Lopatnikov professeur-chercheur à l'Université du Delaware. Vassili Douma, membre de la Commission pour les monopoles naturels du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) et ex-président de Slavneft, est lui-aussi préoccupé par l'avenir du Fonds de stabilisation: "Quand on confie son argent à un étranger, tout peut arriver."

Certains experts estiment que l'avenir du Fonds de stabilisation, ainsi que celui des capitaux privés (selon certaines estimations, la classe dirigeante russe a placé entre 300 et 700 milliards de dollars dans des banques américaines et européennes) serait une bonne raison de faire traîner la reconnaissance de l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала